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Nice

Les hôteliers misent sur le tourisme social

Paradoxal, le dossier soumis par le Syndicat des hôteliers de Nice-Côte d'Azur au ministère du Tourisme ! La seconde région touristique française, caractérisée par son hôtellerie de luxe, verrait ses hôtels de première catégorie subventionnés pour une réhabilitation, en contrepartie de "prix doux" et de chèques-vacances. Nice devient site-pilote.

Réélu en juin dernier pour son second mandat à la tête du Syndicat des hôteliers de Nice-Côte d'Azur, Jean-Paul Cordéro - également directeur de l'hôtel Plaza (***) - fait fort dans la nouveauté. Devant la démarche de Michelle Demessine, secrétaire d'Etat au Tourisme, de privilégier le tourisme social, le président du syndicat a choisi de soutenir la petite hôtellerie. "Plutôt que construire des résidences type VVF, aménager des campings, et donc multiplier une capacité d'accueil déjà existante, autant réhabiliter les hôtels qui n'ont pas les moyens de se mettre aux normes, qui sont déphasés vis-à-vis de la législation et de la clientèle... C'est là un moyen de leur redonner un espoir commercial fort, tout en honorant l'orientation de l'Etat!" Une tendance confortée par les résultats de l'été 1999 qui a vu accroître le besoin en hôtellerie économique, impossible à satisfaire.

Le tourisme social dans le privé
Familles à budget limité, jeunes "sacs au dos" avides de connaître l'Europe (les "clients de demain", selon Jean-Paul Cordero), et handicapés, profiteraient de ce produit spécifique. "Ville et campagne sont concernées, précise le président. Ce produit aurait une influence non seulement sur l'animation, sur la sécurité, et sur l'économie des transports en ville, mais également sur l'emploi dans le moyen et le haut pays. Des entreprises familiales seraient sauvées." Selon Jean-Paul Cordero, il existerait même deux autres options. La conversion des petits hôtels non viables en logements pour saisonniers, ce qui permettrait une alternative aux propriétaires : soit continuer de gérer leur structure, soit vendre murs et fonds au syndicat des hôteliers. Une quinzaine d'hôtels rentreraient dans cette catégorie. Et enfin, le logement des étudiants universitaires. "700 chambres font actuellement défaut. Pourquoi ne pas les loger en hôtels puisqu'ils présentent l'avantage de quitter les lieux durant les vacances ?"

400 chambres concernées
Régi par une réglementation solide, le produit répondrait à une enseigne particulière qui, bien entendu, reste à définir. "L'essentiel est fait. L'Etat est partant. Il fait preuve d'une réelle volonté. Nous attendons maintenant la mise en place de la commission, constituée du préfet et de professionnels. A partir de là, seront définis le financement, la ligne commerciale, l'identification du produit, les circuits de distribution..." A moyen terme, 400 chambres pourraient bénéficier de cette mise en place, mais dans un premier temps, six à sept hôtels expérimenteraient l'opération, soit une centaine de chambres. Pas d'échéance fixée à ce jour, mais Jean-Paul Cordero espère fort dans le partenariat des collectivités. "Lorsqu'il existe un véritable débouché commercial, les fonds se libèrent plutôt facilement !"


"Plutôt que construire des résidences type VVF, autant réhabiliter les hôtels" explique Jean-Paul Cordéro.

L'hôtellerie niçoise en bref

188 hôtels (de * à ****) soit 9 850 chambres :
w 20 hôtels **** soit 2 849 chambres
w 55 hôtels *** soit 3 034 chambres
w 81 hôtels ** soit 3 108 chambres
w 32 hôtels * soit 859 chambres
w Une trentaine d'hôtels non classés, soit 600 chambres environ.


L'HÔTELLERIE n° 2640 Hebdo 18 Novembre 1999

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