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Vins nouveaux
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Jeudi 18 novembre

La qualité est au rendez-vous pour le dernier beaujolais nouveau du siècle

1999 est un bon cru pour le beaujolais nouveau. Les amateurs parlent en effet d'un millésime "sérieux, équilibré et particulièrement aromatique". Mais derrière ce constat se cache surtout une démarche qualitative renouvelée. Comme le prouvent les cuvées Cellier des Gônes et Légende de France Boissons.

La sortie du beaujolais nouveau se fête d'abord au bistrot ou au restaurant. Près de 150 000 hectolitres ont ainsi été vendus l'an dernier en France dans le circuit traditionnel, contre 108 490 en grande distribution. Si le beaujo fait toujours recette, les amateurs déplorent néanmoins le manque de structures et le peu d'attention porté au vin. Les volumes, il est vrai, vont à l'encontre de la qualité en matière viticole. Certains intervenants ont pourtant décidé de redorer l'image du beaujolais nouveau. Chez France Boissons, cette volonté s'est concrétisée depuis trois ans par la mise sur le marché de marques spécifiques, dans lesquelles entrent des vins sélectionnés à l'aveugle par de vrais professionnels. François Charpy, directeur marketing, insiste d'ailleurs beaucoup sur cette notion d'intégrité. "Nous recherchons d'abord la qualité, même si nous devons respecter une grille de volumes", affirme-t-il en rappelant que le vin est devenu "un axe de développement important" pour France Boissons. L'équipe en charge du beaujolais nouveau résume d'ailleurs assez bien la politique générale du groupe qui déploie près de 80 spécialistes "vin" sur le terrain, entre les sommeliers, les œnologues et les vendeurs conseils présents dans les entrepôts. L'équipe "beaujolais" se compose ainsi de Gérard Wickaert, directeur des achats chez France Boissons, Jérôme Peronnet, Meilleur sommelier du sud de la France en 1998 et responsable vin de la filiale de Montpellier, André Reboul, Maître sommelier et responsable vin de la filiale de Marseille, Jean-Louis Callier, œnologue, négociant et directeur de la filiale de Roanne et Roland Duvernay, œnologue, responsable vin de la filiale d'Annecy mais aussi responsable de la qualité vin au sein du groupe.

5 tonnes de saucisson
Réunis en commission, ces cinq professionnels vont, dans un premier temps, déguster les vins cuve par cuve chez les producteurs pouvant répondre au cahier des charges arrêté par le distributeur. Ceux-ci vont ensuite réaliser des assemblages qu'ils retrouveront dans une dégustation finale, toujours faite à l'aveugle et au cours de laquelle ils détermineront cette fois la meilleure cuvée, la plus représentative. Une technique qui a séduit les producteurs eux-mêmes puisqu'en 1997 le beaujolais nouveau Cellier des Gônes a été élu meilleur primeur par la Maison des Vignerons. Comme il se doit, la cuvée a été envoyée cette année-là auprès de 2 500 VIP dans le monde entier au titre d'ambassadeur officiel du vignoble. "Notre objectif, reprend François Charpy, c'est de faire plaisir aux consommateurs. Il faut un bon produit mais il faut aussi le valoriser." D'où les opérations de partenariat avec un fromager-affineur de Roanne et un fabricant de saucissons (Jean Caby). L'an dernier, plus de 5 tonnes de saucisson ont été servies avec les beaujolais nouveaux France Boissons.

Sy. Soubes


Des spécialistes du vin sélectionnent les meilleures cuves.

La filière beaujolais

l 3 619 exploitants
l 19 coopératives
l 280 négociants
l 62 millions de bouteilles commercialisées en 1998
l + 10 % en volumes entre 1997 et 1998


L'HÔTELLERIE n° 2640 Hebdo 18 Novembre 1999

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