Actualités

Courrier des lecteurs
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Rubrique animée par
Pascale Carbillet.
Exclusivement réservée aux établissements abonnés. pcarbillet@lhotellerie-restauration.fr

Impossible de retenir les trous de caisse sur le salaire de l'employé

Je rencontre actuellement certains problèmes de caisse dans mon établissement. Puis-je retenir ces sommes sur le salaire de mes caissiers ? (P.A. de Villiers)

Absolument pas ! Il est absolument interdit de retenir une quelconque somme d'argent sur le salaire de ses employés. En effet, l'article L 122-42 du Code du travail interdit les amendes ou autres sanctions pécuniaires. Or, retenir une somme sur le salaire de votre employé pour cause de mauvaise exécution de son travail est considéré par les tribunaux comme une sanction pécuniaire interdite. L'article L 122-42 interdit même d'insérer toute clause ou disposition contraire dans le contrat de travail ou le règlement intérieur. Ainsi, même si vous prévoyez une telle possibilité de retenue sur salaire, cette clause sera réputée non écrite et ne pourra être opposée au salarié. Toute retenue sur salaire au titre de la mauvaise exécution du travail est donc spécifiquement interdite par la loi, comme l'a d'ailleurs réaffirmé une décision de la chambre sociale de la Cour de cassation du 20 février 1991. L'employeur qui passerait outre cette interdiction est même passible sur le plan pénal d'une amende de 25 000 F qui peut aller jusqu'à 50 000 F en cas de récidive.
En revanche, si vous avez pris soin d'adresser des avertissements écrits à votre salarié pour ces faits qui constituent une mauvaise exécution de son travail, il vous sera par la suite possible de le licencier pour cette raison.

_________ Ça va mieux en le disant _________

Le fisc ponctionne 36 % des aides à la rénovation !

Etonnant ! Ce que la Région vous donne d'un côté, l'Etat en reprend une bonne partie de l'autre. Projetez donc de rénover votre établissement, sachant que vous pouvez obtenir une aide du conseil régional. Vous pensez financer cela avec un tiers de fonds propres, un tiers par un prêt, et le dernier tiers par la subvention du conseil régional. Tout fonctionne, aucun défaut de trésorerie ne transparaît, mais vient le temps de préparer le budget de l'année suivante et estimer entre autres choses le montant de l'impôt sur les sociétés à acquitter. Or, à cette occasion, on découvre que le tiers du financement fourni par la subvention va être amputé de 36,66 % qui repartiront dans les caisses de l'Etat ! Ceci est complètement aberrant.
Exemple sonnant et trébuchant :
Le conseil régional subventionne actuellement 12,5 % du montant des travaux de rénovation. Le montant des travaux étant plafonné à 350 000 francs, il est possible d'obtenir une subvention de 43 750 francs dont 16 039 francs repartiront dans les caisses de l'Etat ; seuls 27 711 francs seront donc réellement utilisables. Deux solutions sont envisageables : il suffirait par exemple d'étaler le montant de la subvention sur le même nombre d'années que l'amortissement des frais engagés pour les travaux subventionnés ou bien de donner des subventions sous forme de prêt à un taux négligeable. Les solutions existent, pourquoi ne pas les mettre en œuvre ?
(A.U. de Les Saintes-Maries-de-la-Mer)

Pas de prime de précarité en fin de contrat saisonnier

Je suis restaurateur dans une région touristique, et à ce titre, j'emploie des saisonniers. Un contrat saisonnier est-il l'équivalent d'un CDD ? Si tel est le cas, ne doit-il pas également être assujetti aux primes de précarité ? (J.A. de Clermont-Ferrand)

Comme vous le faites justement remarquer, le contrat saisonnier est effectivement une forme de contrat à durée déterminée. Les employés en contrat à durée déterminée ont, d'après l'article L 122-3-4 du Code du travail, droit de toucher à la fin de leur contrat une prime de précarité égale à 6 % de leur rémunération totale brute. Toutefois, ce même article dispose expressément que les contrats conclus à titre saisonniers n'ont pas droit à cette prime de précarité. Donc, si vous avez employé un salarié pour une saison, vous n'avez pas à lui verser de prime de précarité à la fin de son contrat de travail.Armistice

Jeudi 11 novembre

La convention collective des CHR du 30 avril 1997 a instauré le principe de jours fériés en plus du 1er mai. Pour cette année, et ce jusqu'au 8 décembre 1999, les salariés ont droit à deux jours fériés en plus du 1er mai. Mais tous les salariés ne bénéficient pas automatiquement de ces jours fériés supplémentaires.
En effet, dans les établissements permanents, seuls les salariés ayant un an d'ancienneté dans l'entreprise chez un même employeur ont droit à ces deux jours fériés en plus du 1er mai.
Dans les établissements saisonniers, pour pouvoir bénéficier de jours fériés supplémentaires, les salariés doivent avoir effectué deux saisons consécutives chez un même employeur. En outre, le nombre de jours auxquels ils ont droit va dépendre de la durée d'ouverture de l'établissement. Dans les établissements saisonniers dont l'ouverture est inférieure à 4 mois, les salariés ne peuvent prétendre qu'à un jour férié en plus. Si la période d'ouverture est comprise entre 4 et 9 mois, ils ont droit à 2 jours fériés supplémentaires.
Nous rappelons à nos lecteurs que les principes institués par la convention collective des CHR constituent des minima. Il est évident que si les salariés bénéficiaient déjà d'autres jours fériés supplémentaires avant la mise en place de la convention collective, cela constitue des avantages acquis qu'ils doivent conserver.
Attention ! Les employeurs qui n'ont pas encore accordé les deux jours fériés supplémentaires à leurs salariés doivent le faire avant le 8 décembre 1999, c'est-à-dire qu'ils ne peuvent plus accorder que le 11 novembre. C'est seulement dans le cas où l'activité de l'établissement nécessite la présence du salarié les jours fériés retenus que le salarié devra bénéficier d'une journée de compensation.

Associations de gouvernantes

Pouvez-vous me communiquer la liste des associations ou corporations des gouvernantes ? (D.C. de Paris)

A notre connaissance, il existe deux associations de gouvernantes qui sont les suivantes :
Corporation des gouvernantes et gouvernants
67 rue Robespierre
93558 Montreuil CEDEX
Tél. : 01 49 88 98 88
Fax : 01 42 87 04 93
Présidente : Claudine Galetti.

Amicale des gouvernantes générales des grands hôtels de Paris
Hôtel Meurice
228 rue de Rivoli
75001 Paris
Tél. : 06 84 42 70 79
E-mail : aggh@club-internet.fr
Présidente : Marie-Line Degage.

Pour les personnes intéressées, vous pourrez retrouver les membres de cette amicale sur le stand Elis (Hall 5, Stand K 36-L 35) au salon Equip'Hôtel. En effet, elles organisent le mardi 23 novembre une réunion en partenariat avec cette société sur le thème du jacquard français.


L'HÔTELLERIE n° 2638 Hebdo 4 Novembre 1999

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