En baisse
Hormis la zone du Futuroscope, qui n'aura néanmoins pas atteint les records des années précédentes, le département de la Vienne serait en baisse de fréquentation hôtelière.
C'est du moins ce qui ressort
d'une analyse publiée fin juillet dans la presse locale, qui relève une perte de 15 000
nuitées sur un an, entre 98 et 99. Ces chiffres de l'INSEE concernent les établissements
homologués de 1 à 4 étoiles. La situa-
tion la plus préoccupante s'avère être celle du centre de Poitiers, qui aurait subi une
véritable dégradation, allant selon les uns ou les autres de "pas terrible à
franchement mauvaise". La FDIH 86 reconnaît par ailleurs que "si la
clientèle aime à dîner dans la capitale poitevine, il est beaucoup plus difficile de la
convaincre d'y dormir..."
Côté Futuroscope, malgré les trois millions de visiteurs comptabilisés en 98, les
professionnels du parc expriment une même inquiétude, du moins jusqu'à la fin juillet.
Les six premiers mois de l'année sont qualifiés de "catastrophiques"
par l'un des principaux intervenants locaux, l'Hôtel du Parc, qui aurait perdu 1 200
chambres par rapport à la même période d'il y a un an. Même si l'Ibis et le Campanile
voisins restent relativement stables, leurs dirigeants s'interrogent sur l'attractivité
du Futuroscope lui-même qui pourrait régresser également. On en saura un peu plus en
fin d'année lorsque l'équipe de René Monory publiera ses comptes traditionnels, mais la
fréquentation des hôtels-restaurants dépendant directement du nombre d'entrées au
parc, et les chiffres étant en l'occurrence à la baisse, ceci pourrait bien expliquer
cela. On attend également la notification des résultats de l'été entre août et
septembre par l'INSEE, pour voir si la tendance s'est inversée. Mais d'ores et déjà, la
Vienne semble poser problème dans une catégorie d'activité qui aura été jusque-là le
point fort de son économie.
J.-P. Gourvest
L'HÔTELLERIE n° 2636 21 Octobre 1999