Actualités

Conjoncture
___________

Baromètre mensuel sur l'activité de la restauration commerciale - juillet 99 - L'Hôtellerie/Coach Omnium

Une activité toujours en dents de scie

o Une activité en baisse de régime
o Paris souffre de la chaleur et du départ de la clientèle affaires
o Des additions en vedette

Cette année, à l'image du mois de juin, le mois de juillet se caractérise par d'importantes disparités de résultats dans le secteur. L'activité des restaurateurs du panel Coach Omnium n'est plus au beau fixe et perd un peu de sa vitesse. Ainsi, l'évolution cumulée du nombre de couverts de janvier à juillet 1999 par rapport à 1998 glisse à -1,1 %. N'en déplaise à certains professionnels, en 1998, la Coupe du Monde de Football avait généré, pour certains, une affluence nouvelle de clientèle. Et malheureusement, on en subit le contrecoup aujourd'hui. Un restaurateur parisien le rapporte ainsi : "Cette année, le début du mois fut difficile, la Coupe du Monde nous a manqué." Il n'y a pas de roses sans épines. Mais les restaurateurs n'en demeurent pas moins optimistes. Au regard des additions, ils n'ont en effet pas à pâlir de leurs résultats. Les prix moyens couvert renouent ainsi dans la croissance avec une hausse de 3,4 % au cumul de janvier à juillet 1999/1998. A noter qu'au moment de la Coupe du Monde, la clientèle touristique fut très peu dépensière. "Cette année nous avons retrouvé des consommateurs généreux et prodigues", déclare un restaurateur nantais.

Paris, perdante de l'été
Mais là encore, on constate d'importants écarts, tous les indicateurs ne bénéficiant pas d'un vent favorable. Ainsi, Paris se présente comme le parent pauvre de ce mois d'été, au regard du trafic comme des additions. La Ville Lumière essuie une sérieuse déconvenue avec 16,3 % de couverts en moins par rapport à 98."L'arrivée des touristes étrangers n'a pas suffi à compenser le départ de la clientèle affaires", regrette un professionnel de la capitale. A noter également que les conditions climatiques n'ont pas été très favorables : "La chaleur est un handicap, surtout au déjeuner. Les rares clients qui s'attablent sont de bien piètres consommateurs", déplore le responsable d'un établissement parisien. Le prix moyen couvert de la capitale joue sur un même registre avec une chute de 6,4 %. Mais si les restaurateurs de la capitale font grise mine, ceux d'Ile-de-France ont la chance d'appréhender ce début de période estivale sous de meilleurs auspices ( + 12,2 % de couverts servis). De son côté, la province est moins gâtée mais persévère dans le vert (+ 2 % de couverts). "Nous n'avons profité d'une activité tonique qu'en deuxième partie de mois en raison du démarrage tardif des vacances scolaires", analyse un restaurateur de Périgueux. Au regard des résultats selon les services, les déjeuners et plus particulièrement les repas d'affaires sont naturellement en baisse en cette période de congés estivaux. Et tandis que les dîners accomplissent une petite performance avec 4,7 % de couverts en plus au cumul de janvier à juillet 1999/1998, les banquets réalisent un impressionnant bon en avant. "Nous avons retrouvé la clientèle de séminaires qui, l'année dernière, avait déplacé ses manifestations à cause du Mondial", explique un restaurateur francilien. Dommage que ces élévations tangibles ne suffisent pas à contrebalancer le fléchissement des déjeuners. Au final, plus que la baisse de régime d'une activité qui tient habituellement la dragée haute, on retiendra surtout la disparité des résultats. La pilule est ainsi moins amère d'autant plus que les couleurs retrouvées de l'addition pourraient être de bon augure pour l'avenir.
A. Vallée

Comparaison cumulée de janvier à juillet 1999/1998 de l'évolution du nombre de couverts servis tous types de restaurants confondus

Evolution cumulée du nombre de couverts servis toutes régions et tous types de restaurants confondus

Evolution cumulée du prix moyen couvert toutes régions et tous types de restaurants confondus

L'HÔTELLERIE n° 2634 Hebdo 7 Octobre 1999