Actualités

L'événement
____________

Négociations sur la réduction du temps de travail

La profession en panne

La réunion de la commission paritaire du 28 septembre dernier devait permettre à la branche d'avancer sur les négociations de réduction du temps de travail dans les hôtels, cafés, restaurants. Malheureusement, tous les syndicats patronaux n'étaient pas là, seuls la Confédération, la FAGIHT et le SNLRH étaient prêts pour ouvrir les négociations.

"Une situation que nous déplorons", explique le SNLRH. Nous sommes convaincus qu'un accord de branche est indispensable pour tenir compte des spécificités de nos métiers. Refuser de négocier, c'est prendre la décision de tuer un secteur et en particulier les entreprises indépendantes".
Des chefs d'entreprise parfaitement conscients que les problèmes de recrutement qu'ils rencontrent de plus en plus souvent sont la conséquence directe de l'écart qui existe entre les conditions de travail du secteur des CHR et les autres et qui veulent faire évoluer cette situation "mais il faut du temps pour mettre en place une nouvelle organisation du temps de travail. Les entreprises sont actuellement dans la phase d'adaptation à la Convention collective une nouvelle réduction du temps de travail, en l'absence d'une baisse des charges sociales, conduirait à mettre en péril l'équilibre économique d'un très grand nombre d'établissements".

Applicable au 1er janvier
L'inquiétude grandit en effet au sein des entreprises de plus de 20 salariés qui dans moins de 3 mois (au 01.01.2000) devront appliquer la loi. En l'absence d'une négociation de branche, elles pourront très difficilement bénéficier des aides de l'Etat et rencontreraient dès lors de réelles difficultés économiques. La loi n'étant pas du tout adaptée aux spécificités du secteur, seule une négociation de branche peut permettre sa mise en place dans des conditions raisonnables.
"L'exonération des charges patronales ne sera applicable que dans les entreprises ayant conclu un accord selon des règles bien définies. Autant dire que les entreprises de moins de 50 salariés ne doivent compter que sur un accord de branche pour obtenir des aides", rappelle le SNLRH tout en rajoutant que "la réduction du temps de travail ne doit pas devenir un moyen de pression pour certains et engendrer une nouvelle distension de concurrence entre les hôteliers de chaînes et les petits hôteliers indépendants". Y a-t-il une chance pour qu'un accord de branche soit signé d'ici 3 mois ? L'avenir le dira.
PLN


L'HÔTELLERIE n° 2634 Hebdo 7 Octobre 1999

L'Application du journal L'Hôtellerie Restauration
Articles les plus lus...
 1.
 2.
 3.
 4.
 5.
Le journal L'Hôtellerie Restauration

Le magazine L'Hôtellerie Restauration