Développement
A l'occasion d'un dîner de
presse, Philippe Lazare, directeur général du groupe, déclarait : "Les
Etats-Unis sont le premier marché des jeux au monde. Il va donc sans dire que nous sommes
intéressés par une implantation sur ce continent notamment en Amérique du Nord."
A première vue, l'ouverture d'un casino à Hammamet en Tunisie ne suffit pas à
satisfaire les ambitions de développement du casinotier français. Ce dernier envisage
désormais très sérieusement d'exporter son savoir-faire hors du territoire national.
D'autant plus vite d'ailleurs qu'aujourd'hui les opportunités sur le marché hexagonal se
font assez rares. Et qu'il a en outre besoin de séduire de nouvelles clientèles afin
d'augmenter le niveau de fréquentation de ses établissements hôteliers.
Aujourd'hui en effet, 65 % des clients séjournant dans les palaces Barrière sont
d'origine française.
Cela n'empêche pas pour autant ce grand nom de l'hôtellerie haut de gamme et des
casinos, dont les resorts se développent systématiquement autour d'un complexe de jeux
mais aussi d'espaces culturels et de loisirs, de garder un il sur la France.
1 milliard de CA pour le secteur hôtelier
Après avoir racheté le Fouquet's à Paris (entièrement redécoré par l'architecte
Jacques Garcia), qui fêtera ses cent printemps ans au mois de novembre prochain, le
groupe Lucien Barrière souhaite de fait renforcer son image dans la capitale en y
installant un hôtel de luxe. Dans le Triangle d'or, bien sûr ! "Nous
n'achèterons pas un hôtel. Nous créerons un fonds de commerce à partir d'un immeuble
existant", a précisé Philippe Lazare.
Une stratégie indispensable pour asseoir la "visibilité" de la société dans
le monde entier. Mais qui nécessitera à l'évidence de gros investissements financiers.
Qu'à cela ne tienne ! L'affaire Lucien Barrière est actuellement en "pleine"
forme. Les performances de l'entreprise parlent d'ailleurs d'elles-mêmes. Pour la
première fois, le chiffre d'affaires du groupe va franchir la barre des 3 milliards dont
2 pour l'activité jeux et 1 pour le secteur hôtelier (450 millions à mettre au crédit
de l'hébergement, 420 millions pour la restauration et 130 millions en activités
diverses). "Au terme des huit premiers mois 1999, nos établissements affichaient
un taux d'occupation moyen de 68 %. Un score certes moyen par rapport aux implantations
urbaines. Mais qui inclut chez nous de l'hôtellerie de loisirs associée à de
l'hôtellerie d'affaires", a souligné le directeur général. Et d'ajouter :
"Quant à notre prix moyen chambre, il a dépassé le cap des 1 000 francs
s'élevant très précisément à 1 028 francs." Autant de bonnes performances
qui conduisent Philippe Lazare à prévoir un résultat brut d'exploitation de l'ordre de
500 MF pour 1998-1999.
C. Cosson
Réorganisation du groupeA l'issue de plusieurs mois de réflexion, le groupe Lucien Barrière a finalement décidé de réorganiser ses structures par type de métier. C'est ainsi que désormais Christian Meunier a en charge l'hôtellerie, Philippe Quintin les casinos et Stéphane Chauveau la restauration. Quant à Martine Maurin, elle est responsable du développement. |
Lucien Barrière reste à Enghein-les-BainsLe verdict est tombé ! La municipalité d'Enghein-les-Bains (Val-d'Oise) a
finalement décidé, le 27 septembre dernier, de renouveler la concession de son casino,
de l'établissement thermal et de l'activité hôtelière, à la Société des Eaux et
Thermes d'Enghein, contrôlée par le groupe Barrière, pour une durée de dix-huit ans.
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L'HÔTELLERIE n° 2634 Hebdo 7 Octobre 1999