Après une superbe avant-saison, les mois de juillet et août ont été corrects pour les professionnels de Basse et Haute-Normandie. La restauration traditionnelle enregistre une stagnation voire une baisse par rapport à 1998.
Basse et Haute-Normandie
"La saison 99 s'annonçait exceptionnelle. Elle a été correcte",
résume Jacques Leparfait, président du Syndicat bas-normand. Pourtant la saison avait
été superbement précédée de mois d'avril, mai et juin exceptionnellement bons. Le cru
1999 reste toutefois supérieur à celui de l'an dernier. Selon Jean-Claude Demais,
directeur du CRT de Basse et Haute-Normandie, "la Haute-Normandie a davantage
réussi à tirer son épingle du jeu avec une tendance globalement supérieure de 5 à 10
% par rapport à la Basse-Normandie. Ceci est notamment dû aux événementiels très
forts en Haute-Normandie comme l'éclipse (plus de chambres à moins de 100 km de la zone
d'éclipse totale) et l'Armada de Rouen." Avec ses deux départements
(Seine-Maritime et Eure), la Haute-Normandie totalise en hôtellerie 913 000 nuitées (les
1 à 4 étoiles comptabilisant 719 000 nuitées). Une activité en hausse de 15 % par
rapport à l'an dernier. "En Basse-Normandie, l'hébergement est également
positif. Mais les chiffres ne dépasseront pas 3 à 5 %", précise Jacques
Leparfait. Pour autant, dans les deux régions, la durée des séjours ne dépasse pas 2
à 3 jours. "Nous avons accueilli une clientèle itinérante", précisent
de concert J. Leparfait et J.-C. Demais.
La clientèle ayant opté pour la Normandie reste largement constituée d'étrangers.
"Dans un établissement, le propriétaire a accueilli au mois d'août de 60 à 80
% d'étrangers en permanence", confie J. Leparfait. Pour la Haute-Normandie, le
directeur du CRT confirme également une nette "hausse des étrangers."
Parmi ces derniers, les Américains ont une fois de plus effectué leur
"pèlerinage" sur les pas de leurs ancêtres. "L'impact du film Il
faut sauver le soldat Ryan a fortement joué. Cela a été un excellent vecteur",
précise J. Leparfait. Entre autres nationalités, la Haute-Normandie a connu un
"boom des Italiens", également très présents en Basse-Normandie. Anglais,
Hollandais et Belges reviennent également et les Espagnols font une apparition. Il
semblerait que la clientèle française ait été relativement absente.
Reste que la restauration traditionnelle apparaît comme le secteur perdant de la saison.
"Elle a souffert de la concurrence des établissements de restauration rapide qui
l'emportent avec le beau temps", selon J.-C. Demais. La saison n'a pas été non
plus formidable pour l'intérieur des terres, largement supplanté, une fois de plus, par
le littoral. Le mois de septembre s'annonce très bon.
O. Marie
L'HÔTELLERIE n° 2632 Hebdo 23 Septembre 1999
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