Un premier bilan contrasté peut être dressé de la saison touristique en Alsace. Le mois de juillet a provoqué une déception : l'hôtellerie enregistre une baisse de 3 % des nuitées.
Alsace
Elle n'a pas profité à plein de la relative bonne fréquentation
touristique, à la différence des campings, qui voient leur nombre de nuitées augmenter
de 4 % en juillet. Les restaurants traditionnels rencontrent également la concurrence
accrue des formes nouvelles de repas. A Strasbourg, le taux d'occupation en juillet 1999 a
chuté de 4,6 points par rapport à juillet 1998, pour s'établir à un niveau tout de
même honorable de 58,6 points. Le son et lumière organisé dans le quartier de la Petite
France "n'a apporté aucune nuitée supplémentaire", regrette
Jean-Claude Bader, président du syndicat professionnel local. En revanche, les hôtels de
Colmar et de l'agglomération de Mulhouse enregistrent une hausse respective de 2,5 et 4
points. Leur taux d'occupation ferait pâlir d'envie bien des villes : 75 et 72 points. Le
mois d'août, en revanche, paraît "bon", selon le baromètre d'opinion du
comité régional de tourisme. Strasbourg s'attend à une hausse du taux d'occupation de 5
à 10 points. L'éclipse du 11 août jouerait un rôle clé : "Elle a sauvé la
saison. Survenue en milieu de semaine, elle a engendré des séjours de huit jours. Nous
n'avions plus connu une telle embellie depuis des années", estime Jean-Claude
Bader. La campagne aurait également bien résisté, selon Jean-Louis Clauss, président
des hôteliers-restaurateurs cafetiers du Bas-Rhin. "Les établissements
obtiennent le juste retour de leurs efforts de rénovation : les clients restent un jour
de plus", estime-t-il.
C. Robischon
L'HÔTELLERIE n° 2632 Hebdo 23 Septembre 1999