Mitigée, moyen, en dents de scie, très variable : voici les qualificatifs que les professionnels auvergnats ont employés pour qualifier la saison touristique 1999.
Auvergne
Dans le Cantal, les résultats, moyens en juin et au début juillet, se sont améliorés de la mi-juillet à la mi-août. Septembre sera déterminant pour réaliser une saison correcte. "De toute façon, cela ne sera pas un grand cru. Il est vrai que l'an dernier avait réservé de bonnes surprises", souligne André Bouyssou, président de la Fédération des industries hôtelière du Cantal. Il note que des événements ponctuels, comme des tournages de film, ont apporté un petit coup de pouce appréciable. "Il semble que ceux qui ont le mieux travaillé sont les établissements de qualité", précise Marie-Pierre Lours, chargée de l'hôtellerie à la chambre de commerce et d'industrie d'Aurillac. En Haute-Loire, "certains ont bien travaillé ; d'autres moins bien", explique Franck Jouve, président de la Fédération des hôteliers du département. Les résultats sont très variables d'une zone à l'autre, d'un établissement à l'autre. Les chiffres de l'observatoire du tourisme du département feront la lumière sur la réalité de la saison. Ils seront publiés fin septembre.
Des séjours plus courts
"C'est une saison bien moyenne, mitigée. La météo médiocre s'est ressentie en
zone de montagne et dans les stations thermales", souligne Maurice Roche,
président de la Fédération des syndicats hôteliers restaurateurs et cafetiers du
Puy-de-Dôme. "Pas partout, ajoute Yves Bargain, président des Logis de
France du département et hôtelier au Mont-Dore, puisque nous avons fait un bon mois
d'août dans le massif du Sancy." Par contre, les restaurants des principales
villes du Puy-de-Dôme auraient connu une bonne fréquentation. Clermont-Ferrand a
enregistré une légère baisse intra-muros, mais 1998 avait été une bonne année. Les
établissements en périphérie de la ville ont retrouvé des taux d'occupation
appréciables. Ils frisent les 100 % pour certains économiques. Dans l'Allier,
l'affluence s'est un peu calmée après le 15 août. Tout dépend donc de septembre pour
réaliser une saison correcte. "Les touristes préfèrent des séjours plus courts
et plus fréquents", souligne Jean-Michel Chavarochette, président de la
Fédération des
syndicats hôteliers. Côté thermalisme, "c'est assez mitigé en final, pour
François Barrat, président de Thermhôtel, heureusement, les courts séjours, la
remise en forme marchent plutôt bien". En fin de compte, "c'est
satisfaisant pour la fréquentation, mais comme les clients dépensent moins, les chiffres
d'affaires ne progressent pas", remarque Michel Sabot, président des Logis de
France d'Auvergne.
P. Boyer
L'HÔTELLERIE n° 2632 Hebdo 23 Septembre 1999
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