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Logis de France de l'Allier

Développement touristique sur les rails

Marcel Livertout a tenu sa dernière assemblée générale en temps que président des Logis de France de l'Allier. Michel Sabot lui succède à ce poste. Avant son départ, il a fait un tour d'horizon de la chaîne volontaire et de l'avenir de la région.

L'Allier est sur les rails du développement touristique. "L'économie du tourisme pèse 3 milliards dans le département. C'est la seconde activité après l'industrie", a souligné Marcel Livertout lors de l'assemblée générale des Logis de l'Allier, à Moulins. Les hôtels récupèrent 49 % des retombées, la restauration 24 % et le thermalisme 10 % ; 17 % vont dans les autres secteurs. La clientèle vient des départements voisins, du Bassin parisien, des régions Rhône-Alpes et Centre, des touristes de passage. Au niveau européen, trop peu de monde encore. Il s'agit donc, a insisté Marcel Livertout, de donner une véritable image au département et de mettre en valeur ses atouts : produits du terroir, environnement, monuments, etc. C'est ce à quoi s'emploient tous les partenaires "dont les Logis de France font partie intégrante" : comités départemental et régional du tourisme, élus, chambres consulaires, syndicats professionnels. "Nous visons un seul but : satisfaire la clientèle, a répété Marcel Livertout. Au niveau national, nous allons travailler sur deux axes : la qualité et la commercialisation." Il a ensuite dévoilé les pistes retenues. Les établissements pourront avoir une qualification de Logis de caractère (bâtiments traditionnels, architecture, ameublement soigné, etc.) ; de Logis de famille (jeux pour les petits en extérieur et intérieur, chambres familiales avec au moins 4 couchages, possibilité de baby-sitters) ; de Logis nature et silence (calme, bonne isolation, etc.).

Qualité Auvergne
"Les visites qualité seront réalisées par un organisme extérieur, a annoncé le président sortant, pour obtenir un classement plus homogène sur tout le territoire pour l'ensemble des Logis." En plus des questions typiquement Logis, les participants ont abordé trois sujets concernant l'ensemble de l'Auvergne. Deux responsables de Vulcania ont présenté le Centre européen du volcanisme qui doit ouvrir au printemps 2001 en insistant sur la nécessité d'offrir un accueil de qualité. La visite doit durer une journée, donc les touristes vont passer une nuit supplémentaire dans la région. "Il n'y aura pas d'hôtels dans le centre lui-même", a réaffirmé Patricia Pilaet, chargée de communication. Et comme la zone va devenir un site classé, que les communes alentour ne veulent pas d'un développement anarchique, il ne devrait pas y avoir de créations pures pour l'hébergement, à part quelques projets d'agrandissement ou d'aménagement. Toujours dans l'optique de qualité, Michèle Pourcher, chargée du Tourisme au conseil régional, a présenté le projet de la charte Qualité Auvergne. Elle doit être lancée à l'automne. "Les normes standard ne correspondent plus à ce qu'attendent les clients, a-t-elle expliqué. C'est pourquoi nous sommes en train de réfléchir, avec les chambres de commerce et d'industrie et les représentants des professionnels, pour redéfinir les éléments de base : superficie, architecture, décoration, service, accueil... La charte tient compte de l'attente du public. C'est plus un outil de travail qu'une somme de contraintes. Et les subventions de la Région seront désormais liées au respect de la charte, pour aider à améliorer le niveau." Un audit de gestion, subventionné à 80 %, doit aussi montrer la viabilité des projets candidats aux aides.

La question des cures
Pour sa part, Michel Huguet, hôtelier à Néris-les-Bains et secrétaire général adjoint de la Fédération thermale et climatique, a abordé la question du thermalisme. "Certains envisagent de supprimer la prise en charge des cures par la Sécurité sociale. Mais rien n'est encore fait. Car, face à une dépense de 900 MF par an, il y a des retombées deux fois et demi plus importantes. Une étude montre aussi que les cures entraînent une diminution de l'absentéisme et de la consommation de médicaments", a ajouté Michel Huget avant de conclure : "Si le thermalisme disparaît, c'est l'effondrement du tourisme en Auvergne."
P. Boyer


L'HÔTELLERIE n° 2632 Hebdo 23 Septembre 1999

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