Périgueux
Après huit ans de déboires et plusieurs mois de fermeture, l'établissement du centre-ville de Périgueux vient d'être repris par Accor. Transformé en Etap Hôtel, il permet à la capitale périgourdine d'augmenter une capacité hôtelière jugée insuffisante par certains professionnels.
Le groupe Accor a investi 3 millions de francs pour transformer l'ancien Wilson, deux étoiles, en un Etap Hôtel, un établissement une étoile de 47 chambres. Accor avait déjà, selon des sources locales, consenti une dépense de 3 à 4 millions de francs pour le rachat d'un ensemble qui a connu depuis 1991 des fortunes diverses. Malgré trois changements de propriétaires et une liquidation à l'automne 98, le Wilson dispose de nombreux atouts si l'on s'en rapporte aux déclarations de Jean-François Sanchez, directeur régional du groupe Accor, publiées dans la presse locale. "L'ex-Wilson bénéficie d'un emplacement idéal, au cur de la ville, avec parking, et surtout d'une antériorité qui évite aux investisseurs toute demande en CDEC." Le nouveau propriétaire a déjà désigné les dirigeants du futur Etap Hôtel : Pascal et Laurence Busin, auparavant gérants de l'Etap de l'aéroport de Bordeaux-Mérignac. La clientèle visée est celle des hommes d'affaires et VRP à la recherche de chambres à partir de 175 F, disponibles 24 heures sur 24 par l'intermédiaire d'un système avec carte bancaire.
Rééquilibrage de l'offre sur Périgueux
Pour Denis Dussuchale, directeur de l'Ibis périgourdin et président du club hôtelier
local, cette réouverture devrait permettre à la ville de retrouver une capacité
hôtelière mise à mal depuis quelque temps. "Sur le plan concurrentiel, nous ne
sommes pas concernés, car Ibis est un deux étoiles. Nous ne visons pas tout à fait la
même clientèle. Par contre, en matière de capacités hôtelières sur la ville, nous
avions un vide provoqué par la fermeture de l'ancien Wilson, et par celle du Climat de
France, dont les portes sont toujours closes. L'Etap va rééquilibrer les comptes, ce qui
est une bonne chose." Mais un nouveau déséquilibre pourrait très rapidement
s'installer avec cette fois une surcapacité d'accueil. En effet, de nombreux projets se
murmurent sur l'agglomération périgourdine. Le Climat génère actuellement des envies
de reprises diverses, et un dossier devrait être présenté à la prochaine commission
(CDEC) pour la création d'un établissement sur la commune de Boulazac, en périphérie.
D'autres demandes risquent de fleurir, avec l'arrivée prochaine de la future autoroute
reliant le Périgord au Bordelais, au début du deuxième millénaire.
L'HÔTELLERIE n° 2631 Hebdo 16 Septembre 1999