Alsace
A proximité d'un des carreaux des mines de potasse d'Alsace, le site de Décathlon comprend, outre le magasin et un centre de location de matériel sportif, un grand espace pour la pratique de plus de cinquante sports, ainsi qu'une agence de voyages et deux self-services. L'un, Bretzel chaud, est la propriété d'un partenaire local, et l'autre, le restaurant de la forme, est directement issu de l'enseigne sportive : "Nous avons créé un lieu de convivialité autour du sport et des loisirs dont le Restaurant de la Forme est un des éléments clefs", souligne Christophe de Jarnac, directeur régional de l'enseigne, qui préfère rester discret sur l'investissement et le prévisionnel d'exploitation. Calé sur les horaires du magasin, de 9 h à 20 h, le self, qui emploie quatre personnes, s'inscrit dans la ligne de Décathlon. Modeste, le ticket moyen oscille "entre 21 et 29 francs", chiffre son responsable, Thierry Bardin, et neuf-dixième de l'offre répond à un souci d'équilibre nutritionnel. Les sandwiches, salades et plats sont élaborés par la nutritionniste du groupe : "Vous avez par exemple le menu skate à 18 francs qui se compose de pâtes pour les sucres lents, d'un carré de beurre, d'un sachet de gruyère, d'une eau minérale ou gazeuse et d'un fruit ou d'un laitage pour les apports en protéines et vitamines."
Une offre qui évolue
Deux comptoirs séparent les plats à base de pâtes, riz ou blé d'un côté, et les
sandwiches et salades de l'autre : "Même un casse-croûte, dont nous cuisons le
pain, peut être équilibré", affirme Thierry Bardin. Le concept est souligné
par une signalétique explicative, par la distribution de fascicules et de fiches conseils
et s'ouvre aux suggestions des clients. "Un homme qui allait faire cent
kilomètres à pied est venu me voir pour préparer son régime alimentaire avant, pendant
et après la randonnée", poursuit le responsable.
Néanmoins, le restaurant de la forme ne fait pas l'impasse sur le snacking classique :
les canettes de boissons gazeuses, le café, les glaces y sont en bonne place. "Nous
ne sommes pas jusqu'au-boutistes", reconnaît Christophe de Jarnac, conscient que
l'offre évoluera en fonction de la demande. Mais la préférence de la clientèle va aux
ingrédients préparés en cuisine et aux eaux minérales. "Certains clients sont
déjà venus régulièrement", précise Thierry Bardin, qui ne souhaite pas faire
de publicité tant que le fonctionnement ne sera pas totalement rodé.
L'HÔTELLERIE n° 2631 Hebdo 16 Septembre 1999
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