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Permis de construire du Palais de la Méditérranée à Nice

27 centimètres de trop

Nouvel épisode dans le feuilleton à rebondissements du Palais de la Méditerranée à Nice. Le tribunal administratif vient d'annuler le permis de construire car la construction envisagée dépasse de 27 centimètres la norme autorisée.

Le démarrage de la reconstruction du Palais de la Méditerranée à Nice est de nouveau retardé. Le tribunal administratif a en effet annulé en juin dernier le permis de construire du Palais, qui était en cours de validation. La mise en place dans ce bâtiment de 25 000 m2 en forme de U, d'un complexe hôtelier et commercial qui pèserait près de 600 millions de francs d'investissements, tient en haleine les protagonistes du projet et les observateurs depuis plus de 15 ans. La municipalité et ses promoteurs, SCI France Congrès qui appartient à SA Fradim, elle-même propriété du président libanais Rafic Hariri, prévoient d'implanter en plein cœur de la Promenade des Anglais un hôtel, un casino, une galerie commerciale, un restaurant, et une piscine à la place d'un édifice dont il ne reste plus que la façade classée. Le refus du permis de construire a été motivé par le recours intenté par deux associations, Palais de la Méditerranée et Sauvegarde de Nice, qui contestent la qualité du projet dessiné par l'architecte grand prix de Rome, Olivier Cacoub.

De son côté, le tribunal administratif de Nice a estimé que l'architecture choisie pour le Palais de la Méditerranée ne prenait pas suffisamment en compte "le caractère et l'intérêt de ce monument historique". La façade de style Art nouveau datant des années 20 a en effet été classée patrimoine historique en 1989.

La municipalité fait appel en justice

Le tribunal a également motivé sa décision en expliquant que la hauteur des bâtiments était excessive. "Le projet dépassait effectivement les hauteurs autorisées mais de 27 centimètres seulement. D'ailleurs, un avis favorable avait été donné pour cette construction par le ministère de tutelle et l'architecte des bâtiments de France", explique Gilbert Stellardo, premier adjoint au maire de Nice, délégué aux Finances. La municipalité et les promoteurs ne comptent pas en rester là et préparent la riposte. Ils viennent de décider de faire appel de cette décision de justice. Ils crient à la catastrophe et considèrent que la décision prise ne prend pas en compte les intérêts vitaux de Nice, au niveau économique et touristique. "Ce projet constitue un outil économique important pour la ville, grâce au volume d'affaires qu'il drainera. Actuellement on souffre de ce vide au cœur du périmètre le plus touristique de la ville, La Promenade des Anglais. Ce projet est une nécessité pour Nice", argumente-t-on à la mairie. Mais la décision du tribunal est prise, et la municipalité et les promoteurs devront peut-être attendre un an et demi avant de savoir si la procédure d'appel au tribunal administratif aboutira positivement.


L'HÔTELLERIE n° 2627 Hebdo 19 août 1999

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