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Bac Pro Restauration

Les élèves sur le grill

Le mois de juin, les élèves de seconde année de baccalauréat professionnel restauration l'attendent avec presque autant de ferveur que d'appréhension : c'est l'heure du verdict avec sa succession d'épreuves. Cette année, 4 641 jeunes passaient l'examen et 75 % d'entre eux devraient bientôt se présenter sur le marché du travail avec leur diplôme en poche.
Pour en arriver là, ils ont dû obtenir leur BEP hôtellerie-restauration avec un bon niveau pour que leur dossier soit accepté et rempiler pour deux années d'études supplémentaires. Deux années qui leur donnent une formation professionnelle encore plus poussée et qui sont censées leur permettre de voir leur carrière évoluer plus rapidement. Au minimum, lors de ces deux années, les élèves ont travaillé 20 semaines en entreprise. Rappelons que la première année, service ou cuisine, ils ont reçu un enseignement commun. En seconde année, ils choisissent leur voie.
Nous avons suivi 9 jeunes en formation au lycée René Auffray de Clichy en région parisienne, lors des épreuves pratiques du BAC Pro. Pour eux, leur avenir se jouera en salle. Ce jour-là, il se jouait devant un jury composé de professionnels et de professeurs (aucun du lycée René Auffray bien sûr). Mi stressés mi confiants, les futurs diplômés ont gardé le sourire tout au long des épreuves, métier oblige.
N. L.

1 - Argumentation commerciale

Attablé, le jury joue le rôle de clients. Rappelons que le candidat a pris connaissance de la carte lors de l'épreuve écrite qui précédait et que, au mieux, il a eu un petit quart d'heure pour l'analyser. Ici, ce sont les techniques de vente, le comportement, l'aisance, la communication avec les clients mais aussi les connaissances qui sont testés. Le jeune présente la carte. Il doit suggérer des plats, les décrire, inciter à la vente.
La carte ? 5 entrées, 5 viandes et 5 poissons, 2 fromages, 5 desserts et une liste impressionnante de vins. Qu'est-ce qu'une sole à la boulonnaise ? Quelle est l'origine du Kouign-Amann ? Et les examinateurs-clients ne se privent pas pour poser quelques questions non seulement sur la composition des plats mais aussi sur les vins. Durée de l'épreuve : 15 mn.


Isabelle Marnier, restaurant Les Bouchons de François Clerc à Paris (XVIIe) et Guy François, ex-major d'homme et intendant de François Bayrou.

2 - L'épreuve technique d'office

Cette année, les candidats devaient dresser 2 assiettes de 6 huîtres n° 2 sur lit d'algues et citron découpé en décoration. L'organisation du poste de travail, la méthode et le respect du temps de l'épreuve sont également notés. Sans oublier la connaissance du produit. Quelles sont les grandes régions de production ? Pourquoi appelle-t-on ces huîtres fines de claire ? Durée de l'épreuve : 30 mn.


M. Assié, professeur au lycée de Meudon-la-Forêt et Marc Simon, premier maître d'hôtel au Meurice.

3 - L'épreuve de bar

Réaliser un cocktail classique à base de whisky. La préparation du poste de travail, la dextérité et la cohérence dans la réalisation du cocktail, le dosage des ingrédients sont pris en compte dans la notation. Le jeune doit également parler du produit. Ici, le whisky, ses origines, sa fabrication, les différents whyskies et répondre aux questions du jury. Le tout en 10 à 15 mn.

4 - Analyse sensorielle

Le jeune se présente devant un autre jury pour l'épreuve baptisée analyse sensorielle du cocktail. Le jeune explique la composition du cocktail, commente l'aspect visuel, olfactif et gustatif. Il évalue le coût matière et le prix de vente et précise le type de clientèle auquel son cocktail devrait plaire. Durée de l'épreuve : 5 à 10 mn.


M. Bouchetou, professeur à Técomah à Jouy-en-Josas et Stéphane Marcuzzi, directeur
du Cap Vernet à Paris.

 

Ensuite, tous en piste pour l'épreuve de service avec de vrais clients dans le restaurant d'application du lycée. Chaque candidat, aidé d'un commis, doit assurer le service de 6 couverts.


La prise de commande.


L'organisation du service avec le commis.


Le flambage des brochettes de gambas au whisky.


Le dressage des assiettes.


On n'oublie pas le service du fromage.


Flambage à nouveau au dessert sous l'œil attentif d'A. Jacques-Sébastien, du lycée hôtelier de Brunoy.


J.-R. Vogler, chef des travaux et R. Amara, proviseur du lycée René Auffray.


J.-C. Bonnet d'Antony prend une retraite bien méritée.


Tout est fini, les élèves se réunissent une dernière fois pour la photo de famille. Soulagement et bonheur !


L'HÔTELLERIE n° 2622 Hebdo 15 Juillet 1999

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