Actualités

Restauration
___________

Toulouse

Venir au secours de la Brasserie de l'Opéra

Après le rachat en 1998 de l'Hôtel de l'Opéra, le groupe Rouleau-Guichard vient d'acquérir la Brasserie de l'Opéra qui, en dépit de réelles difficultés financières, demeure l'un des lieux branchés de Toulouse.

Véritable institution toulousaine, la Brasserie de l'Opéra vient d'être rachetée par le groupe Rouleau-Guichard, qui entend bien préserver l'image et la réputation des lieux. Installé sur la célèbre place du Capitole, l'établissement, devenu au fil du temps Chez Bibi, du nom de son fondateur Bibi Heuillet, est en effet depuis ses origines le rendez-vous des artistes, des acteurs de la communication, des rugbymen et des Toulousains branchés. Mais la brasserie connaît depuis trois ans des difficultés de trésorerie chroniques. "Mon objectif est de ne pas casser l'ensemble cohérent que constituent d'un côté l'Hôtel de l'Opéra et son restaurant du même nom, animés par Dominique Toulousy, dont nous sommes déjà propriétaires, et de l'autre la brasserie. Cette dernière, mitoyenne, constitue le troisième maillon de la chaîne", assure Alain Rouleau, qui estime que ce tryptique s'adresse à une clientèle identique. Le groupe Rouleau-Guichard a investi 10 MF dans le rachat des murs et du fonds de commerce de la Brasserie de l'Opéra. L'équipe constituée de 15 salariés demeure en place, tandis que Bibi Heuillet continue d'en assurer la direction. Les clients ne devraient pas percevoir le moin-
dre changement dans la maison puisque les formules qui ont fait son succès - cuisine du marché au fort accent de terroir gascon, accueil haut en couleur, vins régionaux rigoureusement sélectionnés et clientèle choisie. restent de rigueur, tout comme les prix qui n'évolueront pas, l'addition moyenne s'établissant à 140 F. La seule modification notable sera l'aménagement au printemps prochain d'une terrasse à l'arrière de la salle principale dans un espace aujourd'hui dévolu à un salon. Coût estimé des travaux : 2 à 3 MF. "Cela me paraît indispensable à Toulouse, où les gens veulent dîner ou déjeuner dehors dès les premiers beaux jours. L'absence d'espace ouvert se faisait d'ailleurs nettement sentir, puisque la fréquentation est bonne en hiver et au printemps, mais baisse sensiblement en été et en automne", souligne Alain Rouleau.
La priorité du nouveau propriétaire est pour l'heure la reprise en main de la gestion, en insistant notamment sur une meil-
leure politique d'achats et d'information qui s'appuieront sur la puissance du groupe, mais Alain Rouleau entend aussi "donner un coup de jeune" en privilégiant l'animation de l'établissement. Premier fabricant français de bonneterie, le groupe Rouleau-Guichard poursuit une diversification initiée depuis les années 70 dans le domaine de l'hôtellerie et de la restauration. Il est aujourd'hui propriétaire de quatre hôtels à Paris (Mercure Bercy, Mercure Opéra-Ronceray, Victoria et Holiday Inn Opéra Bastille), du Capoul, dont la façade est classée, et de sa brasserie. "Notre politique est de miser sur des rénovations de luxe en achetant de beaux établissements bien placés mais un peu à l'abandon avec une réelle qualité architecturale." C'est ce qui a été fait pour l'Hôtel de l'Opéra. La branche hôtellerie de Rouleau-Guichard, qui a réalisé en 1998 un chiffre d'affaires de 70 MF avec une centaine de salariés, envisage dans un proche avenir de s'implanter en Espagne, avec la construction d'un hôtel à Barcelone.


La brasserie de l'Opéra, place du Capitole, est depuis ses origines le rendez-vous des artistes.


L'HÔTELLERIE n° 2621 Hebdo 08 Juillet 1999

L'Application du journal L'Hôtellerie Restauration
Articles les plus lus...
 1.
 2.
 3.
 4.
 5.
Le journal L'Hôtellerie Restauration

Le magazine L'Hôtellerie Restauration