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Strasbourg

La ville teste la résidence touristique

Ni hôtel, ni immeuble d'habitation : un établissement d'un type nouveau et haut de gamme va s'ouvrir dans le quartier européen.

Un concept en vogue aux Etats-Unis va faire son entrée à Strasbourg : la "Résidence de tourisme" 4 étoiles. Le promoteur régional Arical, filiale du groupe George V, ouvrira en septembre un établissement de 89 chambres, dont l'exploitation reviendra à la Compagnie générale d'hôtellerie et de services (CGHS). L'immeuble prendra place dans le quartier huppé du Bon Pasteur, à proximité des institutions européennes. La résidence touristique se distingue de l'hôtel en plusieurs points. Il vise des longs séjours, de plusieurs semaines jusqu'à un an : son public ne se compose donc pas uniquement de touristes et d'hommes d'affaires. "Il s'élargit aux cadres nouvellement mutés en attente d'une habitation, aux salariés en mission, à des universitaires en séjour prolongé à Strasbourg, voire aux parlementaires européens", explique Claudine Schweyer, directeur général d'Arical. Le promoteur songe aussi à des sociétés qui réservaient des chambres à l'année. D'autre part, chaque chambre peut revenir à un propriétaire. Celui-ci devra verser entre 500 000 et 600 000 francs HT pour l'acquisition et ne pourra utiliser la chambre pour ses besoins propres. L'exploitant lui versera en revanche 5 % du prix investi hors taxes, quel que soit le taux d'occupation. D'ores et déjà, Arical annonce la vente de 79 des 89 chambres, selon le régime de l'investissement Perissol. Selon les calculs du promoteur, l'exploitant devra obtenir un taux d'occupation de 50 points pour atteindre le seuil de rentabilité. Enfin, ces logements se
rapprochent davantage de l'appartement que de la chambre d'hôtel : d'une surface de 30 à 50 m2, elles comprennent toutes une loggia ou une terrasse et disposent d'une cuisinette équipée et d'un lave-vaisselle. La résidence, dont le nom reste à trouver, ne comportera pas de restaurant. Ses clients y trouveront en revanche une salle de petit-déjeuners, un bar et un espace de salons au rez-de-chaussée.
C. Robischon

L'HÔTELLERIE n° 2618 Hebdo 17 Juin 1999