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FNIH et dissidents de la CFHRCD

Négociations pour la création d'une nouvelle structure

Annoncé dans un bref communiqué de presse le 4 février par la FNIH, 10 départements ont décidé de quitter la CFHRCD et de créer une nouvelle organisation patronale avec la FNIH. Jean-Marc Le Carour, pour le Morbihan, et Alain Lévesque pour l'Indre-et-Loire, abordent pour la première fois officiellement les raisons de leur départ.

La rencontre avec Jean-Marc Le Carour, président du Syndicat patronal de l'hôtellerie du Morbihan, et Alain Lévesque, président de la Chambre de l'industrie hôtelière d'Indre-et-Loire, a lieu à Paris. Les responsables syndicaux ont passé la matinée avec les membres du bureau de la CFHRCD. Le reste de la journée se fera rue d'Anjou. Aucun d'eux ne souhaite toutefois revenir sur leur précédente réunion à laquelle assistait Roland Magne.
Ils sont les représentants désormais officiels d'un mouvement dissident démarré en janvier dernier, lorsque l'Eure-et-Loir a pris la décision de quitter le giron de la Confédération, suivi, le 1er février, par le Loiret. Le 4 février dernier, dans un rapide mais triomphant communiqué de presse, la FNIH annonçait alors la création d'un nouveau "mouvement professionnel syndical" comprenant, outre la FNIH, plusieurs départements CFHRCD ainsi que le Syndicat national de la restauration publique organisée (syndicat des cafétérias). Il fallut néanmoins attendre la fin du mois de février pour qu'une liste des départements choisissant de se rallier aux idées d'André Daguin soit avancée. Elle se composerait de l'Eure-et-Loir, du Loiret, de l'Indre-et-Loire, du Finistère, de la Mayenne, de la Vendée, du Morbihan, de la Haute-Marne, du Cher et de l'Indre.
Pourquoi ce mouvement dissident ? Les porte-parole du collectif regrettent qu'une "discussion réelle sur l'unification des centrales syndicales" n'ait pu avoir lieu au sein de la Confédération. "Ce blocage a en définitive créé une scission alors que ce n'était pas le but", assurent-ils.
Alain Lévesque, qui fut au début des années 70 un des fondateurs de la centrale de la rue Barye, ajoute : "Nous ne sommes pas là pour détruire la Confédération, mais pour l'amener, dans le cadre d'une nouvelle structure, à conserver l'esprit Confédération." Soit la défense des indépendants. "Nous pensons que nos revendications ne peuvent aboutir que si nous sommes nombreux et unis."
"Rien n'est encore définitif", affirme toutefois Jean-Marc Le Carour. A ce stade des discussions, le collectif se refuse en effet à intégrer la FNIH et propose à la rue d'Anjou la création d'une organisation qui réunirait de manière égalitaire les actuels adhérents de la FNIH et les dissidents de la Confédération. Dans les conditions imposées par le collectif ressortent très précisément la souveraineté des départements et le mode d'élection. "Nous voulons que les élus nationaux soient représentatifs de nos professions en fonction du nombre d'adhérents et des tendances intérieures." Quant au mariage de raison qu'impliquerait ce ralliement, le collectif se veut confiant. "Nos adversaires aujourd'hui ne sont pas les chaînes mais les pouvoirs publics."
La faisabilité du projet sera discutée à Tours, le 29 mars prochain, à l'occasion d'un "congrès fondateur". La machine engagée devant aboutir à la création d'une centrale dont le nom serait Hocadref (Hôtellerie, cafés, discothèques, restaurants de France). Ce qui entraînerait alors la disparition de la FNIH et du SNRPO.
Des négociations qui risquent néanmoins d'être complexes. Si la FNIH insistait récemment sur la notion de regroupement, son président national s'est montré clair à Vichy : "rassembler dans la fusion", déclarait-il et rien d'autre. A suivre.
S. Soubes


L'HÔTELLERIE n° 2604 Hebdo 11 Mars 1999

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