Palais des congrès de Carcassonne
Le destin du palais des congrès de Carcassonne dépend d'une étude de faisabilité qui devait commencer au mois de février, après la désignation définitive du cabinet d'audit, parmi les 6 en lice. "C'est un dossier délicat", explique Christine Pujol, présidente du Syndicat départemental hôtelier de Carcassonne, en faisant allusion à un précédent projet. Lancé dans les années 80, ce projet, qui n'a jamais abouti, a coûté 70 millions de francs à la ville, millions extorqués par un promoteur, André Orta. Aujourd'hui pourtant, le palais des congrès est attendu par tous les acteurs économiques de la cité, relancé à l'initiative de la chambre de commerce qui pilote l'opération et des conseils régional et général et de la ville de Carcassonne.
De réels atouts
Deux projets avaient été envisagés : un parc d'exposition et un palais des congrès.
Cette seconde option a finalement été choisie parce que le palais permettait
d'accueillir des manifestations plus diversifiées. De son côté, le Syndicat des
hôteliers voit d'un bon il l'aboutissement de ce projet qui permettrait d'augmenter
le volume d'affaires de la centaine de restaurants et de la trentaine d'hôtels présents
dans la cité.
Avec un aéroport international qui compte 4 fréquences avec Paris tous les jours et une
liaison quotidienne Carcassonne-Londres assurée par la compagnie irlandaise Ryaner, qui
attire 100 000 voyageurs par an Carcassonne dispose malgré son enclavement des atouts
nécessaires au succès d'un palais des congrès. "Nous avons la volonté de faire
aboutir ce projet, qui est viable, tout en veillant à son équilibre financier",
explique Georges Antech, président de la CCI de Carcassonne, sans doute prudent après
l'endettement qu'a entraîné l'échec du premier projet. "L'étude de
faisabilité va nous donner d'une part des indications sur l'opportunité d'une telle
opération, le site d'implantation idéal, la structure la plus adaptée, le nombre de
salles nécessaire... mais aussi sur la gestion d'un tel ensemble et les charges de
fonctionnement induites." Les différents protagonistes du projet s'accordent
pour dire qu'un centre de 600 places, en tout cas de moins de 1 000 places, serait
approprié. Quant à la question de la prise en charge de l'exploitation du palais des
congrès, elle reste posée, "car ce type de structure ne dégage pas de
bénéfices", explique Christine Pujol. "La ville et la chambre de
commerce sont les deux instances, qui pourraient avoir la responsabilité de la gestion du
palais."
"C'est un dossier délicat", explique Christine Pujol,
présidente du Syndicat départemental hôtelier de Carcassonne.
L'HÔTELLERIE n° 2603 Hebdo 4 Mars 1999