Aix-en-Provence
Le groupe Partouche, investisseur initial qui a
pris en main le remboursement des dettes accumulées par Delta G, prévoit l'ouverture de
l'hôtel, baptisé l'Aquabella, entre mi-mars et début avril. Il a récemment nommé le
directeur qui le prendra en mains. Pascal Cornil, 34 ans, arrive de Mâcon où il
dirigeait le Mercure, un franchisé Accor appartenant au groupe Partouche.
Depuis la cession (sous condition suspensive) des parts de la SCI des Thermes à la
Société du casino municipal d'Aix, et la nomination d'Isidore Partouche comme gérant,
les travaux ont en effet repris et sont en voie d'achèvement.
Le groupe repreneur a légèrement modifié la composition du complexe hôtelier prévu
initialement : deux restaurants au lieu de trois (l'un de 150 couverts qui proposera de la
cuisine traditionnelle de bonne qualité, et une brasserie de 50 couverts) ; un hôtel de
110 chambres trois étoiles au lieu d'un hôtel de 60 chambres accolé à une résidence
de 50 studios. L'Institut de remise en forme (Moving) reste acquis, tandis que la Planète
Santé est en suspens.
L'hôtel comprendra également 400 m2 de salons. Pascal Cornil, qui sera assisté de deux
commerciaux, va cibler le tourisme d'affaires (séminaires) ainsi que le tourisme
individuel et de groupes, avec un axe fort en direction des Américains. Le budget
d'ouverture devrait tabler sur un taux de remplissage de 40 à 50 % en 1999.
Mais si le dossier hôtelier est en passe de trouver une heureuse conclusion, il n'en va
pas de même pour l'établissement thermal, géré par la ville.
Cibler cette année une clientèle locale...
La procédure d'autorisation d'exploitation pour les cures thermales est désormais
interrompue, les bactéries présentes dans l'eau n'étant toujours pas éliminées. La
ville a donc décidé de démarrer une activité de balnéothérapie, pour laquelle les
conditions sanitaires sont moins draconiennes. Le ministère de la Santé a d'ailleurs
donné un avis favorable à l'évolution du projet.
Seul problème : les soins de balnéothérapie ne sont pas, à la différence des soins
thermaux, remboursés par la Sécurité sociale. D'où un impact touristique évidemment
moindre. La ville n'abandonne cependant pas l'espoir de pouvoir, un jour (peut-être),
accueillir des curistes : la balnéothérapie utilisera l'eau d'un seul des deux forages,
l'autre restant dédié au thermalisme pur et dur.
L'Institut d'hydrothérapie, qui au départ devait être cantonné dans des locaux annexes
de petite surface, prendra place dans les bâtiments initialement prévus pour l'activité
thermale. "Nous en sommes aux travaux de finition et nous ouvrirons au printemps,
en même temps que l'hôtel", affirme Jean-François Jolivalt, directeur des
Thermes. Au menu : deux gammes de soins, plus ou moins "luxe". Cette année,
l'établissement ciblera avant tout une clientèle régionale, et attendra l'année
prochaine pour lancer une campagne de communication vers l'extérieur. Il compte donner la
possibilité aux hôtels de la ville de monter des packages balnéothérapie et envisage
de les relier aux thermes par navette.
L. Casagrande
L'HÔTELLERIE n° 2600 Hebdo 11 Février 1999