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Côte d'Azur

Les Russes présents en masse

100 000 visiteurs russes étaient attendus l'été dernier sur la Côte d'Azur. Nouveauté en 98 : ils fréquentent les palaces et attendent en retour un effort des professionnels sur la langue.

La promenade des Anglais va t-elle devoir être rebaptisée ? Depuis quelques années, les Britanniques y sont en effet peu à peu concurrencés par les Russes. D'après le consulat général de Marseille, ce sont près de 100 000 visiteurs de Russie et des ex-républiques soviétiques (Biélorussie, Ukraine, Géorgie, etc.) qui sont venus en 1998 sur la Côte d'Azur, contre 70 000 en 1997. En cinq ans, ce marché est passé de la treizième à la septième place en termes de nuitées hôtelières avec 153 915 nuitées en 1997, une augmentation de 12,33 % par rapport à l'année précédente. Pour 1998, on estime la progression équivalente. Autre indicateur significatif : la fréquentation de la ligne aérienne directe Moscou-Nice a augmenté de 37 % depuis 1996. "Devant la demande, nous avons engagé l'année dernière deux hôtesses parlant le russe et nos documents touristiques sont maintenant systématiquement traduits", explique Sylvie Grosgogeat, directrice de la communication de l'office de tourisme et des congrès de Nice. Le mythe Côte d'Azur imprègne encore l'imaginaire des Russes ainsi que la proximité culturelle de cette région.

" La Côte prend la place de la mer Noire "
De nombreux aristocrates fuyant la révolution de 1917 s'y sont installés. L'église orthodoxe de Nice, l'une des plus importantes en dehors de la Russie, a enregistré 200 000 entrées l'an dernier. Plusieurs agences de voyages spécialisées sur l'axe franco-russe se sont récemment installées dans les Alpes-Maritimes. C'est le cas de Inexco Voyages, qui a ouvert une agence à Nice en mars dernier. "L'an passé, nous avons organisé le séjour de 9 000 Russes sur la Côte, une destination qui remplace peu à peu les séjours sur les bords de la mer Noire", affirme Bruno Nicolas, responsable de l'agence. "La France devient plus abordable, et nous travaillons maintenant avec des hôtels deux et trois étoiles." La barrière culturelle reste pourtant solide. "Les restaurateurs doivent faire l'effort de traduire leurs menus, et de répondre aux demandes particulières des Russes : animations musicales pendant le repas et plats servis en même temps." Le responsable dénonce toutefois certains professionnels tentés d'abuser de cette clientèle aisée : "Attention, les Russes sont pragmatiques, il s'agit de ne pas trop augmenter les prix. Nous sommes en concurrence avec d'autres destinations comme l'Italie, la Grèce ou Chypre." D'autant qu'après le boum touristique russe, Nice aimerait maintenant développer la clientèle d'affaires.


La concurrence est forte avec d'autres destinations comme l'Italie, la Grèce ou Chypre.


L'HÔTELLERIE n° 2599 Hebdo 4 Février 1999

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