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Périgueux

La ville aux côtés des professionnels

Avec une hausse de fréquentation touristique de 30 % en 97, la capitale du Périgord fait mieux que toute
sa région. La politique menée par la municipalité semble porter ses fruits, la majorité des hôteliers semble à présent prête à suivre le mouvement.

Les chiffres sont là : près de 60 000 personnes sont passées par Périgueux durant l'été 98, contre à peine 42 000 deux ans plus tôt. Les hôteliers-restaurateurs ont évidemment été parmi les principaux bénéficiaires de cette augmentation de fréquentation dont la municipalité se félicite aujourd'hui. D'autant que dans son ensemble, la région a accusé une baisse de fréquentation touristique pour l'année 97 de 5 %. A Périgueux au contraire, la progression de 30 % enregistrée en 97 n'a fait que se confirmer sur la saison 98 (mai à septembre) avec une augmentation de 16 % soit plus de 1 000 nuitées enregistrées dans la ville pendant les trois mois d'été. Une montée en puissance que les responsables municipaux expliquent par "leur politique de communication" : Périgueux aura participé ces deux dernières années à 12 salons professionnels de tourisme de niveau national ou international moyennant un investissement d'environ 300 KF. Partant du principe, selon Jean-Michel Tailhades, maire-adjoint délégué, que" l'image d'une cité est aussi une question de citoyenneté", un appel a été lancé en juillet 1998 à tous les acteurs du secteur CHR. L'objectif : tenter de dynamiser un peu plus la ville de Périgueux en adoptant par exemple des heures de fermetures plus tardives, en organisant des animations commerciales, des marches de nuit...

La grogne des uns
De leur côté les professionnels du tourisme de la ville ont longtemps manifesté un optimisme mesuré. Certains adoptant même une position très critique par rapport à l'action de la municipalité. "Il est toujours facile de conseiller, mais un peu moins de dépenser. Cela ne coûte pas cher de s'appuyer sur nous pour dynamiser la cité, mais en parallèle les taxes locales ne baissent pas", commente un cafetier du centre-ville. Des propos qui répondent directement aux "incohérences" mises en exergue par la mairie au début de l'été dernier. "Que penser des dizaines de touristes errant le dimanche à la recherche de rares restaurants ouverts et déjà complets ? Pourquoi ne laisse-t-on pas les lumières allumées, lors du marché de nuit, regorgeant de visiteurs ? Et que dire d'un cafetier fermant sa terrasse alors que 2 000 personnes sortent à minuit d'un spectacle son et lumière sur un site voisin ?", avait expliqué le maire Xavier Darcos. "Périgueux a demandé son classement en "Station Touristique", elle doit donc se comporter en "ville pour touristes". Pour parvenir à son objectif, la mairie a investi 200 000 francs dans une plaquette qui revient sur la rénovation du vieux quartier Saint-Front, réfection des rues du centre-ville, de certaines maisons, et présente ce patrimoine. Dernièrement la municipalité a tenu à signaler qu'elle entendait mener sa politique promotionnelle en partenariat avec les professionnels du tourisme et qu'elle restait donc à l'écoute de tous leurs projets. Les relations entre municipalité et hôteliers-restaurateurs se sont donc détendues. D'ailleurs des contacts ont déjà été pris avec des tour-opérateurs. Une nouvelle brochure, établie en partenariat avec le Club Hôtelier à destination des différents acteurs de la filière touristique est également en cours d'édition. Un nouvel investissement de 200 000 francs pour que Périgueux s'affirme un peu plus comme ville touristique.


L'HÔTELLERIE n° 2599 Hebdo 4 Février 1999

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