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Vie professionnelle

Buvettes, discothèques, alcoolisme

Jean-Louis Clauss cherche bon sens et consensus

Le Strasbourgeois Jean-Louis Clauss n'aime pas les éclats de voix, ni les coups de gueule. La pondération, le long terme, l'établissement de dossiers bien ficelés auront sa préférence. Peut-on dès lors lui reprocher d'être resté silencieux au cours des derniers rebondissements du feuilleton buvettes ? Le succès syndical fut de courte durée. Tout le monde n'est pas égal devant la loi Evin. Rien de neuf dans l'arène.
Dans un appel au bon sens envoyé aux Dernières Nouvelles d'Alsace, le président de la FNCBD refuse ce qu'il appelle « l'alcoolisme à deux vitesses ». « Le bon étant à inscrire au crédit des associations », le mauvais à celui des bistrots. Ce n'est d'ailleurs pas le pot de l'amitié servi à la mi-temps qui est en cause, mais le profil bas des abus. Pour quelle raison salutaire les associations et autres club-houses ne sont-ils pas assujettis aux mêmes taxes, aux mêmes responsabilités sociales qu'un limonadier quand il s'agit de vendre de l'alcool ? Non sans ironie, Jean-Louis Clauss s'étonnait récemment que l'argent rapporté par la Coupe du Monde n'aille pas, en partie, aux associations sportives en difficulté. Constat sans réponse possible.

Efforts méritoires
Questionné cette fois sur les attaques multipliées des pouvoirs publics à l'encontre des discothèques, au lendemain du nouvel an, le responsable syndical souhaite là encore faire valoir le bon sens. « Les discothécaires font des efforts méritoires. Ils informent aujourd'hui leurs clientèles sur les excès de l'alcool, certains proposent des boissons non alcoolisées gratuites pour celui ou celle qui déclare prendre le volant à la sortie des établissements, d'autres appellent des taxis. Pour combattre les excès des consommateurs, il faut d'abord une prise de conscience des intéressés eux-mêmes. » Difficile, pour un discothécaire, de refaire le monde ou de changer la société. Jean-Louis Clauss espère énormément du conseil permanent de la nuit qui vient d'être mis en place par la FNIH. Un conseil qui devrait réunir tous les acteurs du secteur. « Syndicalistes, fournisseurs, pouvoirs publics... » L'initiative est louable. Mais reste qu'il est beaucoup plus facile de fermer une discothèque que de convaincre un consommateur de cannabis, un caddy rempli de bouteilles d'alcool, de préserver la santé d'autrui.
Sy.S.


« Les discothécaires font des efforts méritoires. »


L'HÔTELLERIE n° 2597 Hebdo 21 Janvier 1999

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