UDH Loire-Atlantique
La récente assemblée générale de l'UDH 44,
affilié à la Confédération, a notamment permis à son président François Effling de
réaffirmer son opposition à l'instauration prochaine d'une taxe de séjour sur Nantes.
Cette dernière devrait en effet entrer en vigueur dès le 1er janvier 1999, pour un prix
relativement faible situé entre 2 et 4 francs. "Ce n'est pas une histoire de
prix, qui, il est vrai, reste relativement bas, explique F. Effling. Cette taxe de
séjour est un poisson caché pour pouvoir mettre en place le projet de casino sur Nantes.
Qui dit casino dit Label Ville Touristique. Et qui dit Ville Touristique, dit taxe de
séjour !" Or, et c'est ce que reproche F. Effling, "Nantes n'a rien
d'une ville touristique." Afin d'argumenter ses dires, le président avance la
chute du TO de l'ordre de 20 % en été, la fermeture de nombre d'hôtels en saison etc. "Ces
signes montrent que Nantes n'a rien d'une ville touristique ! Nantes est une ville de
passage, les gens poursuivent vers la mer ou ailleurs ! Et le président se refuse à
assumer la tâche de collecteur d'impôt. Cette taxe, ce sont les clients qui la paient,
mais nous sommes chargés de la répercuter sur la note. Désolé, nous ne sommes pas
payés pour ça ! C'est un système anti-commercial."
Outre cette virulente dénonciation, François Effling a profité de la présence de
représentants de l'Etat (sous-préfet) pour évoquer les difficultés que ne va pas
manquer d'entraîner notre intégration dans une grande Europe. "Quels sont les
règlements de chaque pays concernant les salaires ? Le taux de TVA n'est pas le même
partout, qu'allons-nous faire ? Quid des sociétés étrangères qui auront leurs sièges
sociaux dans leur pays d'origine et qui viendront travailler en France. Quelles lois
s'appliqueront à elles ? Concernant les 35 heures, concernant la TVA etc." Et
sur toutes ces questions, F. Effling n'a semble-t-il pas obtenu de réponse. "Personne
ne sait ce qui va changer !"
Mystère autour d'une grosse affaire...
François Effling n'en oublie pas pour autant les problèmes plus locaux tel le
paracommercialisme. Cette année, le syndicat a uvré pour la fermeture d'une
Amicale laïque assurant 400 couverts dans le centre de Nantes "qui accueillait
des personnes qui n'avaient parfois rien à y faire !" et le président de
rajouter que le syndicat s'intéresse actuellement à un autre cas de concurrence
déloyale. Nous saurons juste qu'il s'agit là "d'une grosse affaire..."
Pour l'année 1999, l'UDH 44 devrait donc avoir du travail. Apparemment ses quelque 500
adhérents suivent le syndicat car, selon F. Effling, "nous sommes le seul
département qui n'ait pas perdu d'adhérents cette année." Et ses relations
avec la FNIH 44 ? "Nous avons de très bonnes relations avec M. Henault. L'union ?
D'accord, mais que tout le monde démissionne de ses fonctions auparavant. Je serais
plutôt partisan d'un directoire avec une présidence tournante et deux vice-présidents :
Fédération d'un côté, Confédération de l'autre."
O. Marie
L'HÔTELLERIE n° 2596 Hebdo 14 Janvier 1999