Le ralentissement de l'activité affaires pendant l'été a très nettement perturbé le nombre de réservations traitées par les centrales hôtelières. Malgré des résultats cumulés en hausse, la rentrée se révèle plutôt timide.
Les vacances d'été ont été fatales à la flambée des
nuitées traitées par les centrales de réservations hôtelières du panel Coach Omnium.
Depuis le mois de juillet, elles n'ont pas cessé de chuter et enregistrent en septembre
leur plus mauvais score : - 15,7% par rapport à août 1998. L'arrêt de l'activité
affaires, non compensée par l'arrivée de la clientèle tourisme explique en grande
partie cette érosion. Malgré tout, au cumul de février à septembre 1998, l'évolution
du nombre de nuitées demeure positive
(+ 44,9%) compte tenu de l'avance qui avait été prise au premier semestre. Les prix
moyens chambres, quant à eux, ont limité les dégâts. Malgré une baisse en août, ils
enregistrent au mois de septembre leur plus forte progression depuis le début de l'année
(+ 10,7%). Côté clientèle, peu de changement en revanche. Les demandes de réservations
proviennent toujours majoritairement des agences de voyages (autour de 70%), suivies par
la clientèle grand public (environ 17%). A noter que la clientèle des entreprises avec
ses 11% de part de la demande au mois de septembre croît de manière régulière. «
La centrale de réservations est un concept qui plaît de plus en plus aux entreprises.
Elle nous permet, en effet, de leur proposer un hôtel non seulement en tenant compte des
disponibilités, mais aussi en fonction de leur budget de départ, ce qui est plus
important pour elles », explique Philippe Vaurs, d'Elysées West Hotels.
Pour leur part, les réservations d'origine française et nord-européenne prédominent
toujours très largement. Cependant, au cours de la saison touristique, les centrales de
réservations ont davantage traité des demandes émanant de l'étranger. La clientèle
nord-américaine et la clientèle en provenance d'Europe du Sud ont représenté le plus
gros des réservations étrangères en juillet et en août. Quant au moyen de réservation
le plus utilisé, il n'a pas changé depuis le début de l'année : c'est le téléphone
avec plus de 55% des réservations. Mais le fax n'est pas très loin derrière. Les GDS,
pour leur part, ont été particulièrement utilisés pendant la saison estivale,
atteignant même 10% en juillet.
« Depuis le début de l'année nous avons constaté une forte activité des GDS.
Cependant les appels téléphoniques se maintiennent et conservent la tête »,
précise Olivier Jacquin de Concorde Hotels. Les réservations via Internet, quant à
elles, grignotent petit à petit des points puisqu'elles se situent désormais autour de
3% à 4% du volume de la demande. Malgré cette première baisse de régime à laquelle
les centrales ne nous avaient pas habitués, la plupart d'entre elles rappellent que,
depuis leur création, leur activité connaît une croissance à deux chiffres. Au terme
de cette rentrée 1998, certaines ont même déjà doublé le nombre de réservations
traitées par rapport à l'an dernier.
G. Floch
L'ÉCHANTILLONLe baromètre mensuel des centrales de réservations Coach Omnium est un constat de l'activité d'un panel des principales centrales de réservations hôtelières présentes en France. Elles fédèrent plus de 2.200 hôtels français pour une capacité de plus de 113.000 chambres. Ce panel est destiné à vous donner une tendance du marché des centrales sur la destination France, au mois le mois. Il est constitué de : 12% de centrales indépendantes, 52% de centrales de chaînes intégrées et 36% de centrales de chaînes volontaires. Par ailleurs, l'offre se repartit entre 43% d'hôtels économiques (0,1 et 2 étoiles) et 57% d'hôtels moyen/haut de gamme (3 et 4 étoiles). |
L'HÔTELLERIE n° 2591 Supplément Économie 10 Décembre 1998