Opération interministérielle vacances 98
« D'une façon générale, les professionnels du tourisme de Corse jouent le jeu de l'hygiène, de la qualité et du respect des clients. »
C'est ainsi qu'André Bracco, le directeur de la concurrence, de la consommation
et de la répression des fraudes a résumé le bilan de l'opération interministérielle
vacances 98 en Corse du sud. Cette opération, mise en place depuis plusieurs années dans
les régions les plus touristiques (une quarantaine de départements au total) a été
encore renforcée cette année dans l'île de beauté : une coopération plus étroite
alliant les services de police, gendarmerie, de la jeunesse et les sports, des affaires
sociales, de la direction de la concurrence, de la direction du travail... Au total, en
Corse du sud, du 1er juillet au 31 août, 2 955 visites ont été réalisées amenant 510
avertissements, 220 procès-verbaux et la fermeture d'un établissement de restauration en
raison d'anomalies dans la conservation des denrées alimentaires. « Nous considérons
ce cas comme l'exception qui confirme la règle du sérieux des professionnels du
département, souligne André Bracco. Car dans l'ensemble, en ce qui concerne
l'hygiène, la situation en 1998 est meilleure encore que celle de l'an dernier. En fait,
les contrôles et PV portent sur le paracommercialisme, le travail clandestin, la qualité
des eaux de baignade, le respect des règles de sécurité dans les villages de vacances.
» Pour la Haute-Corse, 874 interventions ont été menées pendant l'été,
aboutissant à 276 avertissements, 70 procédures contentieuses, 1 664 kg de marchandises
saisies et détruites et 3 établissements fermés. « Il est vrai qu'en Haute-Corse,
la situation semble moins positive que dans le sud, souligne Jean Louis Cecchetto,
directeur départemental de la concurrence. En fait, la prévention auprès des
professionnels porte ses fruits ! En revanche, que faire de ceux qui s'improvisent
cuisiniers, le temps d'un été, parce qu'à la maison ils savent cuire un steak ? Ils
apparaissent pour une saison, sans être déclarés nulle part. Et même si nous parvenons
à les coincer, ou les sensibiliser, de toute façon l'année suivante ils feront autre
chose ! ». Malgré tout, selon les services de l'Etat, la multiplication des
contrôles, le travail de prévention, les récentes années de crise ont amené les
professionnels corses à se remettre en cause. Tous ces éléments aboutissent aujourd'hui
à une situation plus qu'honorable, pour le bien des clients...
L. Peretti
L'HÔTELLERIE n° 2591 Hebdo 10 Décembre 1998