Actualités

Actualité

Taxe sur les locaux commerciaux en Ile-de-France

Le gouvernement relève les seuils d'application

Le gouvernement a tenu compte de l'opposition des professionnels à son projet de loi sur la taxation des locaux commerciaux en Ile-de-France et propose de limiter la taxe aux locaux commerciaux de plus de 2 500 m2. Cette modification permettrait à une majorité d'établissements CHR d'échapper à cette nouvelle taxe. Mais les grands établissements hôteliers sont toujours concernés.

La mobilisation des professionnels des CHR contre l'extension de la taxe sur les bureaux en Ile-de-France aux commerces et aux entrepôts a porté ses fruits, puisque le gouvernement vient de réviser sa copie. En effet, il vient de décider de réduire considérablement l'impact de cette taxe.
Lors de l'examen au Sénat du projet de loi de finances pour 1999, le mercredi 25 novembre, les sénateurs avaient répondu à l'attente des professionnels en supprimant purement et simplement cette disposition. Mais ce n'était que reculer pour mieux sauter, car il y avait fort à parier que celle-ci aurait été rétablie dans son intégralité par les députés. L'intervention du gouvernement dans ce débat permet d'être plus optimiste quant aux résultats, même si le gouvernement ne répond qu'en partie aux vœux des professionnels en rehaussant les seuils d'application au lieu de supprimer cette nouvelle taxe.

Des seuils relevés
Il est prévu de relever les seuils d'une façon conséquente pour les nouveaux assujettis, c'est-à-dire les locaux commerciaux et les entrepôts. Seuls les locaux commerciaux d'une superficie supérieure à 2 500 m2, au lieu des 300 m2 initialement prévus, et les entrepôts de plus de 5 000 m2, contre 500 m2 auparavant, seraient concernés. Parallèlement, les tarifs de la taxe sur les bureaux seront relevés afin de dégager un surplus de 268 millions de francs (soit une augmentation de 16 % du produit attendu).
Mais les problèmes n'en sont pas moins résolus. En effet, ces fonds collectés sont destinés à financer le Farif (Fonds régional pour l'aménagement de l'Ile-de-France). De ce projet modifié, il résulte un manque à gagner de 200 millions en 1999, soit près de la moitié du produit initialement prévu, que l'Etat va devoir compenser.
En outre, le gouvernement avait fixé les tarifs jusqu'en 2004, alors qu'actuellement il n'est prévu d'inscrire dans la loi de finances que le barème pour l'année 1999. Ce qui veut dire que l'année prochaine, cette discussion reviendra à l'ordre du jour et pourra remettre en cause les assouplissements proposés aujourd'hui.
Cette réforme de l'assiette permet de sortir du champ de la taxe la grande majorité des cafés, restaurants et hôtels. Cependant, il n'en reste pas moins que les grands établissements hôteliers, c'est-à-dire ceux disposant de plus d'une centaine de chambres restent toujours concernés par cette mesure. La prochaine étape est fixée au 14 décembre, date à laquelle la commission des finances de l'Assemblée nationale va être saisie du nouveau dispositif.

Des professionnels vigilants
Le SNRLH (Syndicat national des restaurateurs, limonadiers et hôteliers) se félicite de cette première manche qui a été remportée contre ce projet instituant une nouvelle taxe sur les commerces en Ile-de-France. Mais il ne déclare pas victoire pour autant.
Lors de la 2e lecture à l'Assemblée nationale, cette taxe fera l'objet d'un vote définitif. C'est la raison pour laquelle le SNRLH demande à tous les professionnels de sensibiliser les élus de leur circonscription, en leur indiquant les conséquences d'une telle mesure qui mettrait en péril de nombreuses entreprises.
P. Carbillet


Le relèvement des seuils ne permet pas aux grands établissement hôteliers d'échapper à cette taxe.


L'HÔTELLERIE n° 2591 Hebdo 10 Décembre 1998

L'Application du journal L'Hôtellerie Restauration
Articles les plus lus...
 1.
 2.
 3.
 4.
 5.
Le journal L'Hôtellerie Restauration

Le magazine L'Hôtellerie Restauration