Gruissan (Aude)
Conçu dans l'esprit américain, le futur hôtel de Gruissan sera construit au-dessus du casino. Pour bénéficier de sa proximité.
La station balnéaire de Gruissan deviendra-t-elle un petit Las Vegas ? Son
casino de jeux, Le Phoebus, qui articulait déjà son activité autour du triptyque :
jeux, restaurant et animation, va s'enrichir d'un hôtel de cinquante chambres, dans
l'esprit américain, le gigantisme en moins. « Il s'agira d'un établissement deux
étoiles, pour correspondre au type de clientèle de la station », déclare Daniel
Reyné, le p.-d.g. du casino. Construit tout autour de l'immeuble abritant les salles de
jeux, le futur hôtel s'élèvera sur un étage et s'étalera sur une superficie de 5 000
m2. Au niveau architectural, il aura un habillage de bois dans le style des 1 000 chalets,
ces habitations sur pilotis du bord de plage gruissanais, immortalisées par le film 37°2
le matin.
« Les clients auront la clef de leur chambre et n'auront pas à passer par la
réception. Nous voulons faire quelque chose d'agréable d'où l'on peut entrer et sortir
librement », assure-t-on du côté de la direction. Prix de la chambre : entre 250 et
350 francs par nuitée. Les travaux devraient commencer au mois de décembre. « Si
tout se passe bien, l'ouverture aura lieu en juillet prochain », pronostique son
p.-d.g. Le coût d'une telle opération devrait atteindre les 10 millions de francs
environ.
Plus de morte saison
« Ces investissements viendront pour partie en déduction des impôts que nous
acquittons », ajoute-t-il. Au-delà de l'aspect comptable, cette nouvelle
infrastructure correspond, semble-t-il, à une demande pressante. Celle de sociétés et
de comités d'entreprise du bassin toulousain qui sollicitent ce type de loisirs pour
organiser leurs séminaires de travail.
Une formule qui permettra surtout d'attirer des clients dans les salles de jeux durant la
morte saison. Car le trafic journalier est de 400 à 500 personnes en moyenne durant
l'année et de plus de 1 500 l'été. Autrement dit, une façon de réduire ce grand
écart de fréquentation entre l'hiver et l'été.
Avec ses 49 employés, le casino passera sans doute à la vitesse supérieure grâce à
cette nouvelle prestation. Cela voudra dire aussi la création de 6 à 10 emplois
supplémentaires.
L'HÔTELLERIE n° 2590 Hebdo 3 Décembre 1998