Baromètre mensuel Pannell Kerr Forster
Des difficultés de logement à Paris courant
octobre 1998, il y en a eu énormément. Mois en effet traditionnellement marqué par une
très forte activité affaires, bénéficiant qui plus est cette année de la dynamique
liée à la Coupe du Monde de Football et des effets de la reprise économique
(relativisée tout de même par la crise asiatique et l'effondrement de l'économie
russe), un grand nombre d'établissements parisiens a affiché complet en octobre dernier.
Les chiffres parlent d'ailleurs d'eux-mêmes. Selon les résultats du baromètre, tenu par
le cabinet Pannell Kerr Forster Consulting France (dont l'échantillon représente plus de
12 000 chambres), les hôtels haut de gamme (quatre étoiles) ont vu ainsi leur taux
d'occupation grimper à 88,9 % contre 86,8 % un an auparavant. Et si l'on analyse en
détail les résultats catégorie par catégorie, à l'exception des palaces dont la
légère chute de fréquentation s'explique par une mise en chantier partielle des
chambres du Plaza Athénée, tous les autres segments ont enregistré une progression
sensible de leur occupation. A tel point que les Gros Porteurs et les First Class sont
tous les deux parvenus à dépasser le seuil des 90 % de remplissage. Mais, plus
significatif encore, l'hôtellerie haut de gamme a aussi constaté en octobre dernier une
nette augmentation de ses recettes moyennes chambres (RMC) à 1 501 F (contre 1 374 F à
la même période en 1997) et de son RevPar (revenu par chambre disponible) à 1 334 F. De
quoi a priori être satisfait. D'autant qu'il semble en fait aujourd'hui que, malgré une
vigilance sans faille à l'égard des prix, la clientèle répond néanmoins favorablement
à une amélioration de la qualité des produits proposés ainsi qu'à un renforcement de
l'offre de services.
Plus de 90 % de taux d'occupation
Pour ce qui est de l'hôtellerie moyenne (2 et 3 étoiles) à Paris, PKF Consulting
France, souligne là aussi la bonne tenue de cette catégorie. Alors qu'ils avaient déjà
réalisé d'excellents scores d'occupation en octobre 1997 franchissant la barre des 90 %,
les établissements 2 et 3 étoiles ont, cette année encore, réussi à « booster »
leur taux de remplissage de près de 2 points pour atteindre les 92 %. Mais, mieux encore
! L'hôtellerie moyenne de gamme a également bénéficié d'une croissance globale de la
recette moyenne chambre de 11,6 %. Cette augmentation touchant en premier lieu les unités
3 étoiles (695 F contre 596 F un an plus tôt) et plus spécialement les 3 étoiles
supérieures avec un bon en avant de 18,4 % (soit 818 F à comparer à 691 F en octobre
1997).
Il n'empêche concernant l'hôtellerie moyenne gamme que PKF met un bémol, soulignant la
progression plus limitée des hôtels deux étoiles de la capitale tant durant le mois
d'octobre qu'en cumul depuis le début de l'exercice 1998. Et pour cause ! Ces derniers,
qui affichaient les meilleures performances d'occupation l'an dernier, avaient une marge
d'évolution plus réduite par rapport aux autres segments étudiés. En outre, leur
clientèle, pour laquelle le facteur prix demeure prépondérant, est beaucoup plus
sensible aux hausses tarifaires que celle séjournant dans le haut de gamme.
PKF avec C. Cosson ccosson@lhotellerie
L'HÔTELLERIE n° 2590 Hebdo 3 Décembre 1998