Rubrique animée par Pascale Carbillet et Anne Tostivint. Exclusivement réservée aux établissements abonnés. pcarbillet@lhotellerie-restauration.fr |
Honte et anathème, à vous, pour votre mépris, votre impolitesse et manque de
savoir-vivre, envers les candidats qui vous envoient leurs CV, lettres de motivations...
Ces postulants attendent de vous un emploi et n'obtiennent même pas une réponse
négative.
Sachez, Mesdames et Messieurs, que nul n'est à l'abri d'un revers de fortune et que la
dégringolade va plus vite qu'on ne le croit. Si, comme nous, vous étiez obligé de
solliciter un emploi, après avoir été patron d'une importante affaire durant des
années, vous comprendriez ce que cela veut dire. Sans parler de l'humiliation que nous
subissons d'être considérés comme quantité négligeable.
Alors, un peu de solidarité et de civilité entre personnes qui faisons le même
métier. Répondez-nous !
(M.N.)
* Je voudrais prendre un café en gérance libre. Pouvez-vous me donner des renseignements concernant la caution. Doit-elle obligatoirement être versée au propriétaire du café ou est-ce qu'une simple caution de ma banque suffirait ? De plus, existe-t-il des règles pour déterminer le montant ou le propriétaire peut-il demander le montant qu'il veut de façon arbitraire ? (L.M. de Nantes)
Il est vrai que la situation la plus fréquente dans un contrat de location-gérance
est de prévoir le versement entre les mains du loueur d'un cautionnement en espèces en
vue de garantir la bonne exécution de ce contrat. Cependant, le bailleur et le
locataire-gérant peuvent aussi convenir d'une caution. Dans ce cas, un tiers solvable
(une banque par exemple ou un membre de la famille) s'engagera à garantir l'exécution de
tout ou partie des charges et conditions du contrat. En rappelant que cette caution n'est
valable que pour la durée du contrat et ne couvre pas la période postérieure à la
résiliation du contrat de location-gérance. Cette seconde solution se rencontre moins
fréquemment, en raison de la résistance des propriétaires et du manque d'empressement
des banques à se porter caution.
Quant au montant de ce cautionnement, comme vous le précisez, il résulte lui aussi de la
transaction, et en pratique, le montant est fixé par le propriétaire. Il n'existe aucun
montant minimum ou maximum imposé par la loi bien que, souvent, il soit fait référence
à un minimum de six mois de redevance, ce qui correspond à la durée de la
responsabilité solidaire du propriétaire avec les dettes que pourrait avoir son
locataire-gérant.
Si vous n'avez pas la somme minimum demandée par votre propriétaire, vous pouvez lui
proposer d'autres moyens comme par exemple un engagement solidaire de parents ou de
proches, mais sachez que le propriétaire n'est nullement tenu d'accepter.
* Je recherche les coordonnées du SYNEG ainsi que celle du Comité permanent de la restauration collective afin d'avoir des informations sur la maintenance des équipements et des installations. (V.D. de Toulouse)
Vous trouverez le Comité permanent de la restauration collective aux coordonnées
suivantes :
Comité permanent de la restauration collective
70 rue Rivay
92532 Levallois-Perret Cedex
Tél. : 01 47 17 41 99
Fax : 01 47 17 41 90.
Le SYNEG, le Syndicat national de l'équipement des grandes cuisines, est situé à
l'adresse suivante :
SYNEG
39/41 rue Louis Blanc
92400 Courbevoie
Tél. : 01 47 17 63 62.
Fax : 01 47 17 63 65.
* Un de mes salariés se plaint que je lui paye son salaire avec du retard. Sur sa fiche de paye il est inscrit comme date de paiement, le 30 ou le 31 du mois mais, parfois, il m'arrive de le payer en retard à cause de difficultés de trésorerie. Pourriez-vous me dire si je risque quelque chose à payer mes salariés avec du retard ? (G.F. de Paris)
L'employeur doit respecter certaines règles en matière de paiement des salaires :
- il ne doit pas payer son salarié pendant les jours de repos ;
- il doit respecter la périodicité de la paye c'est-à-dire que le salaire doit être
versé tous les mois à une date régulière.
Dès lors qu'il applique ces deux principes, l'employeur est libre de choisir le jour de
paiement des salaires. Il en fixe librement la date. Mais dans votre cas, s'il est
mentionné sur la fiche de paye de votre salarié que le paiement a lieu le 30 ou le 31,
alors le salaire doit être versé le jour dit. Dès lors que vous payez vos salariés
avec du retard, vous vous exposez à des sanctions pénales et civiles.
Tout d'abord, vous pouvez être condamné à payer une amende de 3 000 F lorsque le
paiement du salaire ne se fait pas à la date prévue (art R. 154.3 du Code du travail).
En outre, le salarié peut intenter une action en justice pour obtenir des réparations
civiles. Vous risquez dans ce cas d'être condamné à verser au salarié des
dommages-intérêts de retard ; on parle alors de dommages-intérêts moratoires.
Enfin, lorsque le retard est vraiment important et régulier, le salarié a toujours la
possibilité de quitter son emploi. En effet, les juges autorisent le salarié à rompre
son contrat de travail sans préavis lorsque l'employeur ne lui paye plus son salaire ou
le paye systématiquement avec du retard. Ils considèrent dans cette hypothèse que la
rupture est à la charge de l'employeur qui sera donc condamné à verser au salarié
l'indemnité compensatrice de préavis et l'indemnité de licenciement.
Nous vous conseillons d'engager le dialogue avec votre salarié afin de lui expliquer les
raisons financières de votre retard. Il est vrai que dans les petites structures,
l'employeur a souvent une trésorerie assez juste qui ne lui permet pas toujours de verser
les salaires en temps et en heure.
* Afin de satisfaire ma clientèle japonaise, je souhaiterais traduire mes menus en japonais. Pourriez-vous m'indiquer les coordonnées de sociétés susceptibles de faire la traduction ? (J.G. de Paris)
Voici les coordonnées de plusieurs sociétés spécialisées dans la traduction en japonais et qui pourront traduire vos menus
Axe Europe 23 rue Champ Lagarde 78000 Versailles Tél. : 01 30 83 26 11. Fax : 01 30 83 26 12. Institut japonais de langues Japon Information & Communication |
Joëlle Bellamy/Gingko Conseil KSM Leonard Traduction |
L'HÔTELLERIE n° 2590 Hebdo 3 Décembre 1998