Rubrique animée par Pascale Carbillet et Anne Tostivint. Exclusivement réservée aux établissements abonnés. pcarbillet@lhotellerie-restauration.fr |
Nous avons la très bonne habitude de lire attentivement votre excellent journal de L'Hôtellerie
et plus particulièrement votre nouvelle et formidable rubrique « Vous avez la parole
». Mon épouse et moi- même sommes les heureux propriétaires d'un restaurant situé à
la périphérie de la banlieue de Lille. Nous y travaillons depuis maintenant dix-sept
ans. Nous avons le sentiment, à travers vos articles, que peut-être, il y aurait comme
un malaise dans notre beau métier.
Vous me permettrez certainement de rester très positif et de vous communiquer pour
tous mes confrères certaines applications idoines. Nous, c'est-à-dire les Françaises et
les Français, avons voté pour le changement. Bien, alors changeons.
Nous avons réduit volontairement le chiffre d'affaires, donc moins de TVA. Nous
avons réduit le nombre de collaborateurs, donc moins de charges. Nous avons
réduit nos propres horaires de travail, donc plus de temps libre. Nous avons
réduit les horaires d'ouverture, donc nos enfants sont contents. Nous avons
réduit le nombre de tables, donc plus de plaisir à travailler. Nous respectons à
l'avance les 35 heures par semaine. Nos horaires de travail nous appartiennent et nous
n'avons de compte à rendre à personne. Nous informons nos clients que nous les acceptons
jusqu'à 21 heures, et tous nos clients s'en réjouissent. C'est super !
LA VIE EST BELLE et nos hommes politiques devraient retenir cet adage : ON NE MORD PAS
LA MAIN DE CELUI QUI DONNE À MANGER.
La Compagnie des toques gourmandes organise, comme chaque année, le concours Trophée
Claude Labernade, réservé aux jeunes de moins de 26 ans. Le concours se déroulera le
1er février 1999 à Arras. Pour participer aux épreuves, il faut être deux : un
cuisinier (ière) et un serveur (se). Le thème retenu cette année est le suivant :
Turbot soufflé et Crêpes flambées pour six personnes. Les demandes de renseignements et
les recettes sont à envoyer à M. Ozeray aux coordonnées suivantes :
La Maison de Champagne
5 avenue de la Libération
77920 Samois-sur-Seine
Tél. : 01 64 24 60 71.
Fax : 01 64 24 80 93.
* Pourriez-vous me dire quelle est la convention collective qui régit le personnel de cuisine d'un casino ? (T.G. de Paris)
Pour le moment, les partenaires sociaux sont en pleine négociation concernant
l'élaboration d'une convention collective nationale applicable à tout le personnel des
casinos.
Dans le cadre de cette convention, trois accords séparés ont été signés et
s'appliquent à tous les employés des casinos :
- l'accord du 23 décembre 1996 concernant la rémunération des salariés des salles de
jeux traditionnels (accord étendu le 14 octobre 1997). Deux avenants à cet accord ont
été signés : un avenant n°1 du 5 novembre 1997 et un avenant n°2 du 10 avril 1998 ;
(étendu le 7 mai 1998)
- l'accord du 28 août 1997 portant sur l'indemnisation des salariés participant à la
négociation de la convention collective nationale des casinos.(accord étendu le 4
février 1998) ;
- l'accord du 1er octobre 1997 portant sur les conditions d'indemnisation de la rupture du
contrat de travail.
Attention, la convention collective nationale du personnel des jeux dans les casinos du 15
mai 1984 a été dénoncée le 28 avril 1995. Cette convention ne concernait que les
employés qui assuraient le service des jeux et pas le personnel de restauration.
* J'ai eu l'occasion de découvrir dans un salon de thé de ma région des petits bâtons de bois sur lesquels il y a du sucre candi. J'ai trouvé que ce petit bâton remplaçait astucieusement le classique morceau de sucre et la petite cuillère dans la tasse. Je trouve ce produit sensationnel et je voudrais savoir où je peux me le procurer pour le proposer dans mon restaurant ? En effet, mon fournisseur habituel semble avoir des difficultés à se procurer ce produit. (J.D. de Toulouse)
Vous pouvez commander ces « brochettes de sucre » dans le catalogue Mil'Achat * Elles
sont proposées dans deux versions différentes : sucre blanc ou sucre roux. Autre
avantage de ce produit, chaque bâtonnet est emballé individuellement sous papier
cellophane pour assurer une hygiène totale.
Vous pouvez commander ces produits aux coordonnées suivantes :
Mil'Achat
25 rue de la Plaine
75020 Paris
Tél. : 01 46 59 00 00.
* Je suis attentif à la rubrique sur
ce que pense le lecteur et les réponses que vous y apportez. Pour ma part, je vous
communique mon problème (qui doit être aussi celui de toute la profession). Malgré un
contrat d'embauche signé selon la nouvelle convention, plusieurs salariés quittent leur
emploi sans prévenir la direction, et sans faire leur préavis, alors que l'entreprise
est soumise à d'autres contraintes. J'ai même un chef de rang qui a quitté son emploi
sur le champ, la veille de Pâques, parce que je lui faisais l'observation qu'il était en
retard. Visiblement la direction du travail répond aux salariés qu'ils n'ont pas de
préavis à effectuer. Pourriez-vous faire un rappel de la
législation ? (R.D. de Lyon)
Tout salarié qui démissionne doit, dans un premier temps, confirmer à son employeur
sa démission par lettre recommandée avec accusé de réception ou par lettre remise en
main propre. En outre, ce salarié est tenu d'effectuer un préavis. La durée du préavis
en cas de démission est fixée par la convention collective et elle tient compte de
l'ancienneté du salarié ainsi que de sa catégorie. Votre salarié appartenant à la
catégorie employés et ayant plus de 2 ans d'ancienneté doit effectuer un préavis d'un
mois.
Lorsque le salarié décide de ne pas exécuter son préavis sans demander ou obtenir
l'accord de son employeur, ce dernier est en droit de lui réclamer une indemnité
forfaitaire de brusque rupture qui est égale au salaire du temps de préavis. L'employeur
peut en plus demander des dommages-intérêts si cette brusque rupture lui cause un
préjudice.
Dans votre cas, le salarié n'effectuant pas son préavis, vous êtes en droit de lui
réclamer l'équivalent de presque un mois de salaire (la durée de son préavis).
Attention ! Bien que cette indemnité forfaitaire soit facilement calculable, il est
interdit à l'employeur de compenser cette indemnité sur les sommes qu'il doit au
salarié comme par exemple les congés payés.
L'employeur doit faire un recours devant le Conseil des prud'hommes pour demander cette
indemnité de brusque rupture. Vous devez donc saisir le Conseil des prud'hommes pour
demander cette indemnité de brusque rupture, plus des dommages-intérêts si cette
brusque rupture vous a causé un préjudice, comme par exemple le fait que votre salarié
vous laisse alors que votre établissement est en pleine activité et que vous n'êtes pas
en mesure de retrouver rapidement un salarié pour le remplacer.
L'HÔTELLERIE n° 2589 Hebdo 26 Novembre 1998