PACA
Au cours de la récente assemblée générale de la FRIH de PACA, l'ensemble des décideurs institutionnels de la région rencontrait pour la première fois les représentants régionaux de la profession. Ces derniers les avaient invités à une séance de travail pour évoquer les prochaines priorités en matière de développement touristique. L'occasion pour la FRIH d'entamer une renégociation des conditions d'octroi des aides du conseil régional à l'hôtellerie et à la restauration.
A l'issue de cette réunion de travail, les
directeurs des CDT et les présidents des Fédérations des six départements composant la
région PACA ont présenté en commun le bilan de la saison touristique, département par
département. Celle-ci fut partout, à des degrés divers, un bon millésime,
essentiellement dans l'hôtellerie, la restauration se contentant généralement d'une
stabilisation de son chiffre. Elle souffre en effet d'une désaffection de la clientèle
à midi, heureusement compensée par la progression de la clientèle du soir. Cette
tendance est particulièrement nette dans le Var et le Vaucluse.
Professionnels et institutionnels ont également pris note d'un changement des habitudes
des touristes qui désormais souhaitent donner à leurs vacances une forte connotation
thématique : retour à la thématique de la mer, amour du terroir, recherche
d'authenticité.
Tourisme vert, création d'emplois, vacances pour tous...
Au-delà de ce bilan, cette assemblée générale fut l'occasion pour la FRIH de mieux
appréhender les orientations que le nouveau conseil régional, passé à gauche lors des
dernières élections, souhaite donner à sa politique touristique. Une politique dont
Mireille Pernot, présidente (communiste) de la Commission tourisme, et Patrick Mennucci,
président (socialiste) du comité régional du Tourisme ont tracé les grandes lignes.
Au programme : le développement du tourisme vert ; l'harmonisation du développement
touristique avec le développement d'autres activités, « le tourisme ne devant pas
être considéré comme la manne qui remplace tout », selon les propos de Mireille
Pernot ; l'incitation à la « création d'emplois et notamment d'emplois moins
précaires qu'actuellement » ; le développement du droit aux vacances pour tous,
avec une utilisation plus large des chèques-vacances. En ce domaine, le conseil régional
souhaite monter des projets significatifs en coopération avec élus et professionnels
locaux.
Les professionnels demandent que les aides directes à l'hôtellerie soient
étendues à la restauration
La séance de travail a par ailleurs permis à Guy Ramage, président de la FRIH, et aux
présidents des Fédérations départementales, d'évoquer avec le conseil régional la
question des aides directes à l'hôtellerie mises en place par la précédente
assemblée. L'assemblée actuelle s'est engagée à les maintenir mais souhaite en revoir
les modalités et aller vers une diversification des fonds y participant.
« Nous en sommes au stade de la réflexion et de la confrontation de points de vue, a
souligné Guy Ramage. Mais nous n'avons pas encore décidé des critères
d'attribution. »
Jusqu'à présent les aides étaient théoriquement réservées aux hôtels en
difficulté. Les professionnels souhaitent que les établissements puissent en
bénéficier avant d'atteindre ce stade, dès le moment où ils ne sont pas capables
d'assumer seuls leur remise à niveau. Mais surtout, ils demandent que cette aide soit
étendue aux entreprises de restauration afin de permettre à celles qui n'en ont pas les
moyens de procéder à la mise aux normes européennes de leurs cuisines.
« Nous souhaitons avoir mis au point ces critères avec les professionnels d'ici la
fin de l'année », a affirmé Patrick Mennucci, qui n'a pas rejeté l'idée d'inclure
les restaurants dans la procédure. Et d'ajouter : « Si la collectivité apporte une
aide financière à un hôtel privé, elle attend, comme retour d'investissement, que cela
favorise l'activité sur son territoire mais aussi que cela bénéficie à l'action
collective et donc aux fédérations professionnelles, partenaires sur lesquels nous
voulons nous appuyer. Nous souhaitons que les aides soient moins saupoudrées et qu'il y
ait plus d'expertise dans les dossiers. Les fédérations peuvent y contribuer, en
procédant, par exemple, à une présélection. »
L. Casagrande
« Nous en sommes au stade de la réflexion et de la confrontation de points de vue.
»
Restaurants de FranceLe CHR 13 dit ouiFrancis Attrazic, président de la Fédération nationale de la restauration
française, est venu présenter à l'assemblée générale de la FRIH son projet de créer
un label « Restaurants de France », rassemblant des restaurants traditionnels et de
terroir volontaires, adhérant à une charte. L'adhésion à cette charte est soumise à
la réalisation par le chef d'entreprise d'un audit à sa charge, prenant en compte des
critères de technicité et le respect de normes préfectorales. |
L'HÔTELLERIE n° 2588 Hebdo 19 Novembre 1998