Trop, c'est trop !
A quand une baisse de la TVA alors que fast-foods, fermes-auberges et autres métiers
de bouche bénéficient d'une TVA à 5,5 %. 15 points d'écart ! C'est énorme et injuste
! L'ensemble de la profession est essouflée. Il faut que ça change !... et que le
syndicat de notre profession nous soutienne fermement. Individuellement, nous n'avons
aucun poids.
M. P. (35)
McDo au syndicat
Hôteliers-restaurateurs depuis 30 ans, à notre compte depuis 7 ans.
- TVA : cessez d'en parler car il n'y aura jamais rien de fait. Par contre, dénoncez la
redevance TV pour les hôtels affichant 60 % de TO à l'année.
- Emploi : offre à faire au gouvernement par votre journal. "Echangeons nos
charges salariales contre embauches !" Nous en avons assez de travailler 16
heures par jour. Que j'aimerais embaucher !! Au moins 2 en plus. Nous avons déjà 5
salariés et un CA de 3 MF.
- McDo : nous avons été scandalisés d'apprendre qu'un patron d'un McDo est désormais
membre d'un bureau du syndicat de la FAGIHT du Doubs. Bravo aux syndicats qui défendent
les métiers de l'hôtellerie !
- Produits : dans votre journal, évitez trop de pub de produits surgelés mais valorisez
les produits frais.
- Région : pourquoi ne parlez-vous jamais de l'hôtellerie de notre région.
Satisfaction d'aimer notre métier, entourés de gens incompétents au niveau syndical.
V. P. (25)
Je suis abonné à L'Hôtellerie depuis près de 12 ans, depuis la fin de mon apprentissage. J'ai travaillé 7 ans comme frontalier en Suisse, puis 2 ans en Allemagne où je suis encore maintenant mais jamais en France, la France qui est reconnue mondialement pour sa gastronomie ! Pourquoi ? pourquoi ne pas travailler en France ? Parce que travailler dans notre pays me pose beaucoup de problèmes que je n'ai jamais eus à l'étranger. Les horaires qui ne sont pratiquement jamais respectés, on bosse de 8 h 30 à 23 h presque sans coupures. Je ne dis pas que ça n'arrive pas à l'étranger mais c'est exceptionnel ! L'autre point : le salaire de misère. J'ai travaillé en Suisse où j'étais chef de partie garde-manger. j'ai dû partir car mon permis de travail était expiré. Au chômage, j'ai reçu 53 % de mon salaire soit 7 500 F environ. J'ai cherché aussi du travail en France. Quand pour un poste à responsabilité - chef de partie saucier - on m'a proposé un salaire de 6 000 F Je me suis dis : "C'est pas normal".
Inquiétude
Pour moi, le principal problème de notre métier, c'est l'insécurité dans nos
établissements et dans le village. J'ai alerté le CDT d'Avignon mais ma lettre a été
volontairement mal interprétée. Je demandais à notre député, président du tourisme,
de réunir nos élus maires, conseillers généraux pour essayer de trouver une solution
à ce problème. Cette lettre a été adressée au préfet mais, comme si ma réclamation
concernait mon seul établissement alors que je précisais que c'était notre département
qui était concerné, le préfet y a répondu comme à une réclamation personnelle sans
suite. Je précisais que beaucoup de touristes allemands étaient prévenus, à leur
départ, d'éviter le Vaucluse pour cause d'insécurité. L'hôtellerie fait grand bruit
de cette insécurité dans les grands hôtels mais nous sommes aussi bien concernés
qu'eux et n'avons pas les moyens financiers d'équiper nos établissements d'alarmes,
radars, fermetures électriques, fermetures de parking... Quant à moi, j'ai payé
durement cette insécurité, ayant été agressé à mon domicile. Ma femme et moi-même
avons été assommés et maintenus deux heures avec un couteau sous la gorge et une arme
sur la tempe. Vous ne pouvez pas imaginer ce que cela peut être. Ils ont totalement mis
la maison à sac et pris argent, bijoux, etc. J'ai failli perdre un il. Voyez, à 75
ans, nous ne dormons plus. Un ami colonel m'a conseillé de m'armer et de me barricader.
Que pensez-vous de cela ? Pourquoi il n'est jamais fait état de ces actes à la télé et
très peu dans les journaux ? Cela devrait faire réfléchir beaucoup de nos élus et
peut-être le gouvernement prendra-t-il des mesures ?
M. P. (84)
Heureuse
Je suis serveuse et j'adore mon métier. D'ailleurs, c'est le métier que je voulais
faire depuis toute petite. Je fais les saisons pour voyager, pour apprendre autre chose
que si je restais toujours dans le même restaurant. C'est un métier assez dur au niveau
des heures de travail mais celui qui aime ce qu'il fait ne compte pas son temps... car
dans ce travail, on ne sait jamais quand
on finit.
M. L.
Et les petits ?
Je vous ai écrit plusieurs fois pour exprimer mes sentiments sur le contenu de votre
journal.
- Vous parlez de la restauration à thème dans le cadre des chaînes et groupes et de la
grande distribution. Entre ces deux pôles, il y a une multitude d'indépendants qui ne
sont pas représentés dans les sujets traités par vos articles.
- J'ai nombre de choses à dire. Ayant créé mon restaurant il y a quatre ans, cuisinier
autodidacte, gestionnaire, je réalise toute ma comptabilité fiscale et sociale (sauf le
bilan) et je réalise 2,5 MF de CA par an. J'ai créé 8 emplois et compte essayer de
passer aux 35 heures.
C.- V. D. (75)
Tourner la page
A l'heure où certains font le bilan de la Coupe de Monde ou d'une saison touristique
prospère, d'autres survivent dans l'ombre d'une campagne française désertée avec comme
motivation le dynamisme isolé de leurs 30 ans. A l'heure où les chambres de commerce et
les organisations syndicales sont représentées par des vieux professionnels qui ont
connu de plus fastes périodes il y a 20 ans avec le soutien de l'affaire familiale et qui
n'ont comme seules motivations que d'être aigris, de ne jamais se remettre en cause et de
vouloir enterrer les jeunes qui leur feraient de l'ombre, d'autres se battent avec leur
trésorerie en gardant l'initiative et l'esprit d'adaptation. A l'heure où les fast-foods
vendent de l'espoir aux jeunes avec une TVA à 5,5 %, d'autres vendent du réconfort aux
ouvriers dans les villages à 55 F le repas avec une TVA à 20,6 %. A l'heure où l'Etat
donne tous les moyens aux agriculteurs pour exercer notre profession avec tous les
avantages fiscaux qu'on leur connaît et entretenant jour après jour une concurrence
déloyale occultant complètement notre présence comme animateur de l'espace rural.
M. et Mme B. (19)
Appel à la mobilisation
Restaurateurs, restauratrices, tous les gens du métier, debout et marchons ! Marchons
dans les rues, bloquons les autoroutes, arrêtons la Rolex du gouvernement pendant
quelques heures pour enfin arriver à un commun accord. Aujourd'hui, pour obtenir leurs
souhaits, les agriculteurs, chasseurs, camionneurs, employés de la SNCF, même les
chômeurs, nous empêchent de faire marcher nos commerces quand, eux, ils ont quelque
chose à dire. Arrêtons de tirer sur le pis, il n'y a plus de lait, et le peu restant va
tourner ! Mobilisons-nous ensemble pour une bonne cause (de survie d'ailleurs), la TVA,
les charges patronales, la taxe professionnelle, le plan hors sec (du temps au moins où
il y avait une mauvaise saison) ! Allons, enfants du patrimoine. Bougeons-nous,
levons-nous et marchons pour défendre l'art de vivre et de la table, pour que le jour de
gloire arrive...
C. C. (72)
Bravo
Je souhaite vous faire part de ma satisfaction de m'être abonnée à la revue L'Hôtellerie
qui, par la diversité des sujets abordés et de la richesse des informations fournies
dans une présentation agréable à lire, est un véritable outil de travail,
indispensable à tous les acteurs du secteur hôtelier.
I. L.P. (33)
En travers !
Inconcevable ! Des milliards de témoins : McDo "restaurateur officiel" de la
Coupe du Monde (TVA 5,5 %) ; de l'autre coté, des restaurateurs "non officiels"
se creusent la cervelle pour ne pas servir de la viande reconstituée enrobée de blé
réhydraté à la TVA sauce piquante de 20,6 %.
R. S. (87)
Partir !
Une certaine personne qui se dit ministre a déclaré : "la baisse de la TVA ne
servira pas à embaucher". Dans notre cas (toute petite entreprise) c'est vrai.
Par contre, elle ferait consommer ! La consommation n'est-elle donc pas bonne pour
l'embauche ? Pour cette personne, pas du tout ! Pourquoi sommes-nous asphyxiés par les
taxes en France, pour quelle raison ? Cela fait 5 ans que nous travaillons pour nous,
c'est notre affaire. Si nous trouvons à vendre (il faut 50 % d'apport pour acheter une
affaire, 5 % pour une voiture), nous espérons pouvoir partir à l'étranger, peu importe
où, mais avec moins de
taxes !
A. H. (25)
De plus en plus difficile
Je fais partie des indépendants. Nous avons une profession qui devient de plus en plus
difficile à exercer pour les raisons suivantes :
- baisse du pouvoir d'achat. Nous ne pouvons plus augmenter nos prix et cela depuis
bientôt 10 ans alors que nos charges augmentent ;
- nous devons de plus en plus prendre soin du client face à la concurrence, au détriment
du temps libre du patron et de ses responsables ;
- nous avons de plus en plus de mal à recruter du bon personnel, surtout les jeunes qui
n'acceptent plus les contraintes du métier ;
- enfin la conscience professionnelle se détériore, les jeunes dans les différentes
formations apprennent leurs droits avant leurs compétences, et pour l'avenir de la
profession, je crains une détérioration des services que nous donnons jusqu'à présent.
S. C. (17)
Déception
Mon coup de cur : la qualité des articles, tant sur le plan juridique que sur
l'actualité professionnelle.
Mon coup de griffe : contre les employeurs ou annonceurs qui exigent des dossiers
complets, du professionnalisme, de la rigueur et du sérieux ; qualités que ces gens ne
possèdent pas car ne renvoient pas les CV + photos. Aujourd'hui responsable d'entreprise,
je comprends mieux pourquoi les candidatures sont incomplètes. Inutile de demander aux
personnes en recherche d'emploi de joindre une enveloppe timbrée, il n'y a plus de
retours. Vos articles de rappel concernant la délicatesse que la plupart des annonceurs
n'ont pas, sont une piqûre inefficace, mais importante car cela doit contribuer à ce
qu'un minimum d'employeurs respectent les demandeurs d'emploi.
L. D.
Répondez
Je trouve votre journal très bien même si celui-ci n'est pas assez détaillé sur les
annonces de ventes de restaurants. Mais ce que je regrette le plus, c'est que les
annonceurs ne respectent pas la charte : répondre au courrier des demandeurs d'emploi.
B. D. (75)
Nos amis les animaux
Dans notre petit hôtel-bureau de 25 chambres, nous avons adopté le choix
d'accueillir les animaux. Nous demandons 25 F que nous reversons intégralement à la SPA.
Je pense que ce serait sympa que tous les hôteliers fassent la même chose.
J. L. (61)
Et les salariés ?
Lecteur de votre journal, je suis déçu par vos articles qui parlent beaucoup des
établissements étoilés et qui défendent surtout le patronat. Cuisinier depuis 15 ans,
j'ai vu au cours d'expériences professionnelles des cuisines ne répondant pas aux normes
d'hygiène, des vestiaires insalubres, une législation rarement respectée et des
salaires de misère. Ce dont vous ne parlez pas suffisamment. La profession manque de
syndicats pour défendre les employés, étant donné que le syndicat majoritaire est le
patronat, Dommage !
A. S. (44)
L'HÔTELLERIE n° 2588 Hebdo 19 Novembre 1998