Restauration
Corrèze
On cherche des bistrots de pays
Le département Limousin et son voisin la Dordogne reprennent une idée
déjà exploitée en Haute-Provence. Il s'agit de transformer des cafés de campagne en «
Bistrots de Pays ».
L'objectif visé par le CDCE (Comité départemental des chambres économiques) du 19
est soutenu par les organismes consulaires locaux, dans le cadre de la politique
régionale des « pays » et dans celui du programme « Leader II » rassemblant Dordogne
et Corrèze. Il s'agit de redynamiser le tissu économique des petits bourgs de campagne
par le biais des anciens cafés, point de rassemblement convivial villageois, servant il y
a quelques années de marchand de tabac, de journaux, d'épicerie, ou de boîte postale.
Appellation déposée par le Sivom de Forcalquier, dans les Alpes de Haute-Provence, «
Bistrots de Pays » réuni déjà dans ce département une quinzaine d'établissements
selon un cahier des charges mis au point par les inventeurs. Le CDCE corrézien négocie
actuellement avec ces derniers les conditions d'exploitation du label, tout en lançant un
appel aux cafetiers de son territoire.
Une charte rigoureuse
Ne sera pas Bistrot de Pays qui veut. Il faudra correspondre à des critères
inspirés d'une charte qualitative répondant à différents paramètres. Jouer le relais
de l'info touristique locale, assurer un excellent accueil, thématiser les lieux en
mettant en valeur les particularités de l'endroit, valoriser les entreprises artisanales
voisines, sont les conditions imposées. En contrepartie, des aides seront accordées pour
moderniser, décorer, former le personnel, promouvoir. C'est ainsi que la transformation
d'un café pourra être soutenue jusqu'à 45 % de l'investissement, avec un plafond de 200
KF. La formation sera gratuite, durant deux jours d'initiation, et la promo mettra en
relief les qualités de l'unité. Quant aux thèmes valorisés, on peut imaginer des
sujets en rapport avec les activités locales : pêche, gabarres, peinture, etc.)
Pour l'instant, les pays des gorges et des vallées de la Dordogne, à la limite de la
Corrèze, sont les premiers visés par le projet. Le CDCE recherche des cafés implantés
sur des communes de moins de 1 000 habitants, avec moins de 4 commerces alentour, une
activité bar de plus de 50 % du CA, et une salle unique servant à la restauration comme
à la boisson. 60 établissements de la Dordogne corrézienne ont déjà été repérés
et contactés par l'organisme consulaire, mais les candidats sont les bienvenus.
* Contact : Bérangère Dutailly CDCE - Tél. : 05 55 18 94 00.
J.-P Gourvest

Déjà une quinzaine d'enseignes en Haute-Provence.
L'HÔTELLERIE n° 2584 Hebdo 22 Octobre 1998
