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Après la vente à Servico

Que devient City Hotels ?

Avant l'opération, City Hotels possédait et exploitait quinze hôtels, dont neuf situés aux Etats-Unis et six en Europe, pour un total de 2.887 chambres. Il reste donc neuf établissements pour 1.683 chambres,
toutes aux Etats-Unis.

Les co-dirigeants du groupe, Albert et Victor Hasson, expliquent ainsi leur stratégie : «Acquérir, rénover, développer et gérer des hôtels dans le but d'accroître significativement leur valeur et de réaliser des plus-values importantes lors de leur revente». La plus-value de cette dernière opération est de l'ordre de 225 MF, soit en gros le doublement de la mise de départ. En effet, City Hotels avait réalisé ses acquisitions, rénovations et transformations (le Galaxy est un ancien hôpital, le Palace un hôtel menaçant ruine à la fin de la décennie 80) dans des conditions peu onéreuses, et traversé la crise grâce à des charges fixes très limitées. La revente s'effectue au meilleur du cycle économique. En 1997, le groupe également propriétaire d'une jeune compagnie aérienne nommée City Bird, spécialisée dans le long courrier à très bas prix a réalisé un CA total consolidé de 555 MF environ, et un bénéfice net part du groupe de 7 MF. Ce résultat peu significatif est la somme algébrique de pertes importantes (quelque 59 MF) dans la première année de lancement de City Bird, de bons résultats d'exploitation hôtelière à l'exception d'Ostende diminués de l'incidence des très forts investissements (cinq hôtels américains acquis en 1997 pour 215 MF et en rénovation) mais augmentés des plus-values réalisées notamment dans la vente de deux hôtels américains (140 MF). L'hôtellerie dégage un résultat net de 57 MF. S'ajoute encore le solde de diverses plus-values pour parvenir à un résultat positif.

Frissons boursiers
Le résultat 1998 sera tout aussi complexe à analyser, d'autant que l'année peut encore réserver quelques surprises. De quoi donner des émotions fortes aux investisseurs boursiers. City Hotels est coté à Bruxelles et City Bird holding à l'Easdacq, l'un des marchés boursiers secondaires aux Etats-Unis. Le groupe n'en restera pas là et envisage rapidement de nouvelles acquisitions outre-Atlantique et en Europe avant tout, voire pourquoi pas en Asie, où la crise génère des opportunités... A Bruxelles circulent actuellement des bruits selon lesquels City Hotels arriverait en France, rumeurs non confirmées. Outre les importantes liquidités générées par ses plus-values successives, l'affaire belge lancera avant la fin de l'année un emprunt de 600 MF sur le marché américain. Connaissant le goût de l'action des frères Hasson, cet argent ne restera pas longtemps inemployé.
A. Simoneau asimoneau@lhotellerie-restauration.fr


L'HÔTELLERIE n° 2582 Hebdo 8 Octobre 1998

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