Nord/Pas-de-Calais
Avec au total une vingtaine de journées de soleil pour l'ensemble de la saison de fin juin à la mi-septembre, cet été est sans doute l'un des pires des 25 dernières années sur une côte où le commerce reste extrêmement dépendant de la météo.
Jean Dufossé, président de Dig'anim l'association d'animation de la digue de mer de
Malo-les-Bains, estime à 20% la chute du CA par rapport à une assez bonne année 1997.
Cette impression est largement partagée dans les stations de la côte, les deux bonnes
premières semaines d'août ne pouvant rattraper le catastrophique mois de juillet et le
faible nombre de week-ends de juin exploitables. Les gros week-ends du 14 juillet et du 15
août ont été sinon perdus, du moins gâchés. Un feu d'artifice de fin de saison
annulé, ce sont des repas et de la limonade perdus. Cela dit, les professionnels
insistent sur le fait qu'il faut désormais juger une année de janvier à décembre, et
prendre en compte les efforts d'animation de plus en plus professionnels mis en place au
long du calendrier. A Malo, soleil ou pas, on se dit décidé à maintenir les efforts
engagés. A Calais et Malo, les courses de garçons de café font recette et les sponsors
confirment leurs participations. Le CRT souligne une activité hôtelière «satisfaisante
mais irrégulière», les chiffres moyens (un TO Nord-Pas-de-Calais de 63,33% et un TO de
clientèle d'affaires de 43,77%) étant améliorés par le Mondial, une présence
d'affaires prolongée en juillet, les championnats du monde de bridge à Lille fin août
et la forte présence étrangère sur le littoral. Néanmoins, des TO de 80 à 90% n'ont
été atteints sur le littoral que durant cinq semaines, du 14 juillet au 15 août. C'est
trop peu. Les étrangers ont représenté 45% de la clientèle hôtelière en août,
particulièrement en hôtellerie haut de gamme. Les Britanniques représentaient 60,3% des
nuitées, les Belges 8,1%, les Allemands 7,4%, les Néerlandais 4,3%.
A. Simoneau
L'HÔTELLERIE n° 2581 Hebdo 1er Octobre 1998