Moules-frites
Alain Roubach et Stéphane Lang-Willar, coprésidents de Léon de Bruxelles SA, qui
détenaient la franchise exclusive pour la France, viennent de franchir un nouveau cap.
Ils ont signé le 22 septembre dernier un accord avec la société belge CLDR
(propriétaire de Léon de Bruxelles) afin d'acquérir la marque pour la France mais aussi
pour le monde, à l'exception de la Belgique (CDLR se réserve ce pays).
Pour la France, il leur en coûtera 6 MF. Pour l'étranger, les dirigeants de Léon de
Bruxelles possédaient déjà 50% de Léon de Bruxelles International. Ils ont donc signé
une option d'achat sur les 50% restants pour la modique somme de 25 MF. Par cet accord,
Alain Roubach et Stéphane Lang-Willar se sont engagés à racheter la marque pour la
France avant le 30 juin 1999 et pour l'international avant le 31 décembre 2004.
«Avec 100% de la marque, nous pourrons assurer dans de meilleures conditions notre
développement à l'interna-
tional», précise Stéphane Lang-Willar. Car les coprésidents ont bien l'intention
de s'implanter sérieusement à l'étranger. Et pour financer leurs projets, ils devraient
procéder assez rapidement à une émission d'obligations convertibles pour un montant de
150 MF.
13 ouvertures en 1999
Des projets qui concernent aussi l'Hexagone. Fin 1998, Léon de Bruxelles SA sera à la
tête de 27 restaurants. Après 10 ouvertures en 1998, Léon de Bruxelles SA devrait
ouvrir 13 restaurants en 1999 et 15 en 2000. C'est ce rythme d'une quinzaine d'ouvertures
par an que la société compte conserver. Autre objectif : la province. «Compte tenu
du succès du restaurant de Tours (ndlr : ouvert en 1998, première tentative hors Paris),
un grand nombre d'établissements ouvriront en province dans les deux prochaines années»,
précise Alain Roubach. Après Tours, ce sera Nancy qui accueillera l'enseigne en
décembre prochain.
Des ambitions soutenues par des résultats financiers très encourageants. Le chiffre
d'affaires du 1er semestre 1998, soit 152,4 MF, est en progression de 39% par rapport à
celui du 1er semestre 1997 (109,7 MF). Quant au résultat net, il atteint 9,5 MF (1998)
contre 9,4 MF (1997). Pour l'ensemble de l'année 1998, Alain Roubach et Stéphane
Lang-Willar prévoient un chiffre d'affaires de 354 MF et un résultat net de 26,5 MF.
Pour les années à venir, les prévisions du groupe sont également à la hausse : un CA
de 470 MF pour 1999, de 630 MF en 2000.
Lors de l'introduction en Bourse du titre Léon de Bruxelles SA en juin dernier, ses
cofondateurs déclaraient que leur croissance permettrait d'atteindre une centaine de
restaurants en 2003, pour un potentiel de 200 unités en France. Les derniers résultats
semblent aller dans le bon sens, même si les soubresauts de la Bourse jettent un froid.
N. Lemoine
Fin 1998, la France comptera 27 restaurants Léon de Bruxelles.
Léon de Bruxelles en France | ||||||||
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Les brasseries en exploitation et les ouvertures prévues | ||||||||
1997 | 1998 | 1999 | 2000 | |||||
(31/12) | (31/12) | (prévisions) | (Estimations) | |||||
Centre-ville | 10 | 13 | 14 | 15 | ||||
Bâtiment solo | 6 | 13 | 24 | 38 | ||||
Centre commercial | 1 | 1 | 2 | 2 | ||||
Total | 17 | 27 | 40 | 55 | ||||
dont franchisés | 4 | 4 | 4 | 4 | ||||
indépendants | ||||||||
Source : Léon de Bruxelles |
L'HÔTELLERIE n° 2581 Hebdo 1er Octobre 1998