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Coupe du Monde

Paris - Seine-Saint-Denis

Paris intra-muros a profité de l'effet Mondial

L'après Coupe du Monde s'est plutôt bien déroulé dans la capitale revalorisant l'image de la «Ville Lumière» et le sens de l'accueil des Parisiens. Un ballon d'oxygène que l'office de tourisme entend bien saisir au vol pour marquer des buts contre ses principaux adversaires.

Une fois n'est pas coutume ! A l'exception de nombreux professionnels implantés de l'autre côté du périphérique (dans le département de la Seine-Saint-Denis notamment), auxquels la moindre évocation du Mondial fait aujourd'hui encore pousser des boutons, la majorité des hôteliers parisiens semble cette année assez satisfaite quant à la cuvée estivale 1998. Les chiffres parlent d'ailleurs d'eux-mêmes. D'après le baromètre mensuel publié par PKF Consulting France, l'hôtellerie haut de gamme et moyenne gamme a assez bien tiré son épingle du jeu au mois d'août dernier stabilisant chacune leur taux d'occupation (67% et 84,4%) et améliorant de manière sensible leur revenu par chambre disponible (763 F et 340 F). Signe des temps en outre, le secrétaire général du Syndicat Français de l'Hôtellerie, Francine Amiguian, n'hésite pas à déclarer : «s'il est vrai que durant la Coupe du Monde de Football, nos adhérents ont perdu une part de leur clientèle habituelle, les choses se sont arrangées après le 15 juillet. Et d'ajouter, «le rendez-vous des fans du ballon rond a effectivement incité bon nombre de touristes à venir visiter la capitale. Nos adhérents reconnaissent ainsi avoir réalisé un mois d'août convenable. D'au-tant que cette assez bonne fréquentation s'est accompagnée d'une baisse sensible des négociations tarifaires».
Des propos qui corroborent ceux tenus par Christian Mantéi, patron de l'Office du Tourisme de Paris (O.T.P) Selon lui en effet, la fréquentation touristique a bel et bien chuté au cours du Mondial 1998 (de 5% à 10% environ), mais la situation a évolué positivement après la victoire des onze tricolores.

Ne pas prendre de mauvais tacles
«Au cours des mois de juin et juillet, la fréquentation touristique a grimpé de près de 3% par rapport à la même période en 1997. Un résultat globalement satisfaisant si l'on tient compte de l'importance des événements que nous avons alors vécus», explique le directeur de l'OFT. Et dès les premiers jours du mois d'août, la tendance s'est inversée les autres vacanciers retrouvant le chemin de Paris. «L'ambiance dans laquelle s'est déroulé le Mondial a permis d'améliorer l'image des Parisiens et celui de leur sens de l'accueil. A l'heure des premiers bilans, nous estimons ainsi que la fréquentation touristique a finalement augmenté de près de 10% en août dernier», précise l'intéressé. Séduits par les prouesses techniques des champions du monde, Brésiliens, Argentins et Mexicains ont de fait envahi la capitale. Quant aux principaux marchés émetteurs étrangers tels les Britanniques, les Espagnols, les Italiens... ils flânaient eux aussi cet été le long des Champs-Elysées.
Reste aujourd'hui à saisir au rebond ce nouveau ballon d'oxygène pour renforcer l'image de Paris face à ses adversaires et ne pas prendre de mauvais tacles. Une phase technique de jeu que l'équipe de l'Office de Tourisme a maintes fois travaillée et qu'elle maîtrise désormais pleinement. A tel point d'ailleurs qu'elle est déjà en train de dribbler sec pour parvenir à ses fins. «Nous avons engagé plusieurs actions de presse et allons poursuivre ces opérations au cours des mois à venir. Ces dernières décriront la capitale à travers trois aspects différents : la fête (atmosphère), la modernité (les innovations techniques et architecturales) et les parcs et jardins», confie Christian Mantéi avec enthousiasme.
La machine de guerre commerciale parisienne va ainsi se mettre en branle dès le mois d'octobre en Italie, Espagne, Grande-Bretagne et aux Etats-Unis. Sans oublier les différents éductours organisés à l'attention des journalistes étrangers pour leur montrer qu'à Paris non seulement tout est beau mais que ça bouge en outre sacrément.
Claire Cosson
ccosson@lhotellerie-restauration.fr


Les hôtels parisiens ont d'une manière générale bien travaillé après la Coupe du Monde. D'autant que les négociations tarifaires ont été beaucoup moins fréquentes.


L'HÔTELLERIE n° 2580 Hebdo 24 Septembre 1998

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