Châtellerault
Après dix ans de fermeture, ce vénérable centenaire devient une résidence de tourisme.
Il en coûtera 17 MF
à ses investisseurs qui
ne manquent ni d'idées, ni d'ambitions.
Le Grand Hôtel du Parc, à la Roche-Posay, près de la cité d'Edith Cresson, Chatellerault, c'était quatre-vingt treize ans d'histoire liée aux thermes locaux, dénommés "Le Pavillon Rose". Neuf décennies, avec hauts et bas, entre grande époque de curistes argentés, congés payés, guerre et sécurité sociale, bouleversements d'habitudes, de moeurs et de société. Propriété jusqu'en 1953 des "Eaux minérales de la Roche- Posay", l'établissement de 103 chambres aura perdu ses trois étoiles une par une avant de tomber dans le giron de son actuel dirigeant, la société hydrominérale. Celle-ci en avait fait une pension de famille, puis en avait fermé les portes pour cause de non-rentabilité en 1988.
L'entreprise en a décidé la restauration et la réouverture, après avoir restructuré une autre de ses propriétés, les thermes du Connétable et de Saint-Roch. Développant deux activités, le thermal et l'hôtelier, à travers deux SHRP, elle compte transformer l'Hôtel du Parc en résidence hôtelière haut de gamme. Ses dirigeants, Christian et Marité Lesrel, ont étudié soigneusement la clientèle du site, afin de mieux correspondre aux besoins exprimés par celle-ci. Composée de curistes, souvent accompagnés, venant en séjours longue durée, mais également de chefs d'entreprises et d'hommes d'affaires en courts séjours, elle demande des installations spécifiques, confortables et libres de choix.
L'ombre de Tino
Le futur Hôtel du Parc, qui sera débaptisé et portera le nom plus adapté des "Loges du Parc", ouvrira ses portes au printemps 1999.
39 appartements de 30 à 35 m2 sont prévus, avec une capacité de 156 lits, en remplacement des 103 chambres existantes. Cuisines aménagées, salons, chambres séparées, divers aménagements seront proposés, complétés par un rez-de- chaussée réservé aux activités communes. La résidence, qui vise également une clientèle de séminaires, disposera d'un bar-brasserie, d'un club de bridge, de quatre salles de réunion (capacité de 30 à 120 personnes) d'une salle de concert et d'une piscine intérieure. Le tout sous le sigle des 3 étoiles hôtelières, entouré d'un parc d'un hectare reconstruit paysagé, avec une autre piscine extérieure.
Cette réhabilitation qui permettra la création d'une quinzaine d'emplois, a été chiffrée à 17 MF d'investissements. Des subventions - Etat, région, Europe, collectivités locales - apporteront 3 MF de cette somme dont le solde sera déboursé par la SHRP. La mise aux normes des bâtiments obsolètes et l'aménagement de l'ensemble occupent sur le site une dizaine d'entreprises locales. La façade, qui aura vu défiler les ombres de Tino Rossi ou de Pierre Fresnay qui appréciaient fortement les avantages de l'endroit, ne sera pas profondément modifiée par ces travaux, mais ravalée à neuf.
J.-P Gourvest
L'HÔTELLERIE n° 2579 Hebdo 17 septembre 1998
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