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Les Lices visent une ouverture hors saison

La haute saison à Saint-Tropez dure un mois. A la tête du Bistrot des Lices, Christophe Jaurdren a mis en place un plan d'action pour séduire une clientèle autochtone.

La décision prise en avril dernier par Christophe Jaurdren d'ouvrir hors saison a été perçue à Saint-Tropez comme une initiative audacieuse. «C'est une décision que j'ai prise en inaugurant mon établissement alors que nous nous trouvions en basse saison», explique ce dernier qui ne trouve rien d'exceptionnel à cela. «J'ai choisi volontairement cette période, car il faut aussi prévoir un temps d'adaptation pour trouver ses marques. Je l'ai vécu comme un travail d'approche et de préparation pour la haute saison». Conscient que la haute saison ne dure qu'un mois à Saint-Tropez, Christophe Jaurdren mise donc avant tout sur le long terme. «Tabler uniquement sur l'apport touristique pour atteindre ses objectifs n'est valable que si l'on ne conduit pas de projet véritablement durable, ce qui n'est pas mon cas. J'ai donc voulu avant tout séduire une clientèle de résidents permanents». Une véritable aventure, risquée et coûteuse. «Pour nous faire connaître dans notre zone de chalandise, nous nous sommes tout de suite engagés dans des actions de communication. D'abord, nous avons contacté tous les médias et puis dans le cadre de notre campagne publicitaire, nous avons distribué des tracts et des photos de l'établissement». Un investissement de base de 150.000 francs.
L'animation perpétuelle estivale de la place des Lices se perd après la haute saison. Il n'y a plus de vedettes, plus d'artistes ni d'ambiance, et le fait que le bistrot ne donne pas sur la mer devient un inconvénient. Garder la clientèle est difficile... Les vernissages et les différentes manifestations sont là alors pour essayer de remplacer les charmes qu'offre le soleil. Les animations tiennent donc une place très importante dans la politique commerciale du propriétaire. «Jusqu'à la fin juin, chaque week-end, nous accueillons un groupe de musiciens très efficace». La liste des investissements jugés indispensables pour réussir, n'est pas finie. Alors que la plupart de ses collègues tropéziens travaillent avec des méthodes traditionnelles, Christophe Jaurdren s'est doté d'un système informatique lui permettant d'obtenir un reporting quotidien. «Je pars du principe qu'une gestion rigoureuse est aussi vitale dans l'exploitation d'un établissement en phase de démarrage, que l'accueil et la qualité que l'on offre à ses clients».
AMP


L'HÔTELLERIE n° 2577 Hebdo 3 Septembre 1998

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