Baromètre mensuel juin 98
Contrairement à leurs confrères hôteliers, la majorité des restaurateurs du panel L'Hôtellerie/Coach Omnium est déçue des retombées du mois de juin sur leur activité. Cette situation avait déjà été mise en lumière lors du sondage réalisé fin juillet par Coach Omnium auprès des restaurateurs et cafetiers des villes de matchs de la Coupe du Monde. 48% des restaurateurs affirment avoir enregistré une baisse d'activité par rapport à l'année dernière et mettent directement en cause le Mondial. Ils déplorent une perte de la clientèle habituelle, mal remplacée par les supporters des équipes de football, dans les villes de matchs. Ailleurs, la télévision a parfois vidé les restaurants. "Le mois de juin a été catastrophique : nous avons perdu notre clientèle habituelle et nous avons récupéré des clients Coupe du Monde sans un sous !", constate ce restaurateur parisien. Dans les autres villes de province même son de cloche : "Les soirs de matchs notre activité a été divisée par 2, le soir de la finale elle a été divisée par 5. Tout le monde est resté scotché à son téléviseur", remarque ce restaurateur lyonnais. Le phénomène a été d'autant plus gênant que les restaurateurs n'ont pas pu, contrairement aux hôteliers, augmenter considérablement leurs prix en rattrapage.
Additions gelées
Pour autant, le premier semestre s'avère positif pour le secteur. Plus de la
moitié des professionnels reconnaît d'ailleurs que par rapport à l'année dernière le
nombre de couverts servis et le prix moyen sont en augmentation. Une majorité déclare
même que le moral des ménages s'améliore, laissant présager une embellie des additions
finales. En terme de fréquentation, la reprise est bien engagée puisque pour la
première fois de l'année tous les compteurs sont à la hausse. A noter que Paris et sa
région ont le plus bénéficié d'un trafic de clientèle accru, avec des évolutions de
+17,3% et +25% au cumul de janvier à juin 1997/1998. Qu'il s'agisse des établissements
économiques (de 70 à 135 F/couvert) ou haut de gamme (plus de 200 F/couvert), tous
enregistrent en revanche une sérieuse baisse de leur prix moyen couvert. Seule
l'activité des déjeuners tire son épingle du jeu avec une amélioration de 5% par
rapport à l'année dernière, du prix moyen couvert.
G. Floch
Evolution cumulée 98/97 du prix moyen couvert toutes régions et tous types de restaurants confondus
Evolution cumulée 98/97 du nombre de couverts servis, toutes régions et tous types de restaurants confondus
| Résultats géographiques | Evolution couverts servis | Evolution prix moyen CVT | ||
|---|---|---|---|---|
| Cumul de janvier à juin 1997/1998 | ||||
| Paris avec ses banquets | +17,3% | -1,3% | ||
| Couronne Paris, avec banquets | +250% | +2,4% | ||
| Province, avec banquets | +2,4% | -3,3% | ||
| Evolution selon les prix pratiqués | ||||
| Cumul de janvier à juin 1997/1998 | ||||
| Restaurants de 70 à 135 francs/couvert servi | +20,2% | -8,7% | ||
| Restaurants de 136 à 200 francs/couvert servi | +1,6% | -11,8% | ||
| Restaurants de plus de 200 francs/couvert servi | +21,4% | -8,0% | ||
| Résultat général toutes régions | ||||
| Cumul de janvier à juin 1997/1998 | ||||
| Déjeuners | +10,5% | +5,0% | ||
| Dîners | +7,3% | -1,3% | ||
| Banquets | +17,2% | +3,3% | ||
| Total hors banquets | +15,6% | - | ||
| Total avec banquets | +11,3% | -2,7% | ||
| Panel de restaurateurs Le baromètre de la restaurationcommerciale L'Hôtellerie/Coach Omnium, est un constat mensuel de l'activité d'un panel de 201 restaurants français. Ce panel est destiné à vous donner un aperçu de la tendance du marché de la restauration, au mois le mois, avec son évolution qui sera visualisée sous forme de courbes. Le panel est constitué de la manière suivante : 28% d'établissements à Paris intra-muros, 20% en couronne parisienne, 52% en province. 40% des restaurants sont liés à un hôtel. 29% des restaurants ont un prix moyen situé au-dessus de 200 francs (inférieur à 480 francs), 30% se situent entre 136 et 200 francs et 42% entre 70 et 135 francs. Ce prix moyen est exprimé TTC, service et boissons compris, soit le prix payé par le client. |
L'HÔTELLERIE n° 2577 Hebdo 3 Septembre 1998
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