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Le Télégraphe renaît de ses cendres

Fermé pendant plusieurs années, le restaurant de la rue de Lille à Paris, l'un des endroits les plus courus de la capitale dans les années 80, a rouvert ses portes le 11 mai dernier.

Repris par la Compagnie Française d'Investissement de Restauration (voir L'Hôtellerie n° 2553 du 19 mars 98) pour plusieurs millions de francs, le Télégraphe s'est refait une beauté pour se placer de nouveau sur le marché de la restauration "haut de gamme-branché". Dans un cadre chaleureux et soigné où dominent le bois et la verdure (décor signé Miguel Cancio Martins), les 123 places de l'établissement sans compter le jardin, exploitable à midi uniquement, offrent à la clientèle une prestation de qualité dans un espace agréable. En entrant, sur la gauche, le bar a été entièrement relooké. La salle du restaurant a conservé toute sa splendeur grâce à son volume et son escalier central qui mène aux cuisines. Pour faciliter le service entre la cuisine et la salle, les nouveaux propriétaires ont mis en place un office dans la salle, directement relié aux cuisines par des passe-plats pour la vaisselle sale. Cet espace permet une meilleure organisation du service. Les chefs de rang n'ont plus d'allers et retours à faire avec la cuisine, seuls les commis montent les plats, le reste étant réalisé sur place. "Des détails qui apportent une meilleure qualité de service à nos clients", souligne Philippe Tabourel.
En cuisine, le chef Olivier Perrier a travaillé aux côtés d'Eric Coisel, chef de cuisine du Chiberta, autre établissement appartenant à la CFIR. Ensemble, ils élaborent la carte, mais celle-ci est exécutée par Olivier Perrier et sa brigade. "Nous ne souhaitons pas faire de la haute gastronomie comme au Chiberta, explique Philippe Tabourel, le directeur des deux restaurants. Toutefois, nous avons la volonté de proposer une offre qualitative pour un prix moyen à la carte situé aux alentours des 350 francs". Un menu à 200 francs vient compléter l'offre et le dimanche, le Télégraphe vient de mettre en place une formule brunch à 160 francs par personne avec buffet à volonté. Désormais, les exploitants attendent la rentrée avec impatience afin de rentabiliser l'établissement.

B. Thiault


L'HÔTELLERIE n° 2575 Hebdo 20 Août 1998

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