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Sécurité incendie hôtels-résidences de tourisme

Le Syndicat des hôteliers de Nice-Côte d'Azur alarme les députés, les sénateurs et les maires

A la pointe du combat depuis plusieurs années, le Syndicat niçois réclame une égalité de traitement entre les hôtels et les résidences de tourisme. Dénonçant inlassablement ces inégalités, les responsables azuréens enfonceront une fois de plus le clou sur le sujet sensible de la sécurité incendie.

Un courrier personnel vient d'être adressé aux 577 députés, aux 318 sénateurs et aux maires des 160 plus grandes villes de France, que nous reproduisons en entier dans nos colonnes.
Un double objectif pour cette action nationale :
- Informer les élus de la République française de l'injustice qui pèse sur les hôtels au regard des normes de sécurité incendie par rapport aux résidences de tourisme.
- Proposer qu'une nouvelle loi ne s'attache plus à la dénomination de l'exploitation mais à la nature de l'activité pour définir les différentes obligations.
«Il suffit qu'un seul élu accepte de porter une attention toute particulière sur la demande du Syndicat des hôteliers de Nice-Côte d'Azur pour que l'idée fasse son chemin, d'autres élus suivront et la victoire sera à portée de main», expliquent les responsables du syndicat, précisant, «en tout cas, si cette action n'aboutit pas, le syndicat, présidé par Jean-Paul Cordero, a encore deux cordes à son arc et tout autant spectaculaires, sinon plus.» On est donc prévenus : les Niçois seront tenaces sur ce dossier.

C. Roussel

Monsieur le député,

Depuis plusieurs années, notre syndicat professionnel dénonce les inégalités de traitement qui ne cessent de se développer entre les hôtels et les résidences de tourisme et, plus particulièrement, nous voulons aujourd'hui vous entretenir du sujet de sécurité incendie.
Les hôtels sont considérés, au regard des différents textes applicables, comme des ERP (Etablissements Recevant du Public) et à ce titre sont obligés de respecter des normes draconiennes tendant à assurer aux clients une sécurité incendie maximum.
Les normes de sécurité qui pèsent sur les hôteliers se sont considérablement alourdies ces dernières années les obligeant à des investissements importants dans une période économique difficile. Par contre, les résidences de tourisme ne sont pas considérées comme des ERP mais comme des immeubles d'habitation et échappent ainsi à la plupart des obligations liées à la sécurité incendie. Cette différence de traitement est d'autant plus incompréhensible que les résidences de tourisme sont gérées aujourd'hui comme des hôtels, démarchent et accueillent les mêmes clients et proposent des tarifs plus bas puisque n'intégrant pas le coût des installations de sécurité incendie.
Il nous a été parfois répondu que cette inégalité résultait du fait que les résidences de tourisme accueillent des clients à la semaine alors que les hôtels hébergent généralement des clients pour une nuit, ce qui correspond à des risques différents. Cette observation est maintenant fausse puisque la plupart des résidences de tourisme développent désormais la location à la nuitée. Par contre, les résidences de tourisme intègrent un coin cuisine qui théoriquement représente un risque d'accident plus important que les chambres d'hôtels qui n'en disposent pas.
La situation actuelle est insupportable pour l'hôtelier. Pour quelle raison le même client serait protégé des risques d'incendie dans un hôtel mais pas dans une résidence de tourisme, alors que désormais les deux structures captent la même clientèle ? Cela est d'autant plus inacceptable que l'hôtellerie, compte tenu des prestations proposées aux clients, emploie, en moyenne, beaucoup plus de personnel que les résidences de tourisme.
Dans ces conditions, nous vous demandons de bien vouloir agir auprès du gouvernement pour qu'une telle inégalité de traitement n'existe plus. Faudra-t-il un drame pour que nos dirigeants prennent conscience d'une telle injustice ?
Nous ne le souhaitons pas et vous remercions d'accepter d'être l'artisan de cette décision que nous considérons comme juste et conforme à nos principes républicains.

J.-P. Cordero,
président du Syndicat des hôteliers de Nice-Côte d'Azur


L'HÔTELLERIE n° 2575 Hebdo 20 Août 1998

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