En octobre 1991, la municipalité visitait le chantier du futur hôtel-restaurant panoramique. Elle estimait «nécessaire l'implantation d'une structure capable d'accueillir un car de touristes ou de pouvoir restaurer un groupe de 150 à 200 personnes. Déjà entre 1957 et 1965, l'ancien maire avait évoqué ce problème», pouvait-on lire dans la presse locale. Le peu d'établissements de bon niveau et de capacité similaire dans les environs, entre Clermont-Ferrand et Thiers, les prévisions de développement économique et touristique de la ville, présentaient autant d'arguments favorables à une telle création. La mairie a alors trouvé un investisseur et une étude confirmait le bien-fondé du projet. La ville vendait un terrain pour la construction, au prix déterminé par l'administration des Domaines, et elle réalisait l'aménagement des abords, trottoirs et autres, sans jamais apporter de contributions particulières. Ouvert en juin 1992, l'hôtel-restaurant a vite connu quelques ratés avec une succession de gérants. Le tourisme et les affaires n'ont pas été à la hauteur des prévisions, comme le faisaient remarquer les responsables des Bateliers en 1993 ; ils tentaient alors de se débrouiller par eux-mêmes pour démarcher la clientèle. Quant à la municipalité, elle n'a, semble-t-il, accordé aucune attention particulière pour «son» hôtel si longtemps désiré. Tant et si bien, que cette drôle d'expérience a pris fin, tristement, par une liquidation judiciaire et une vente aux enchères.
P. Boyer
Souhaités par la municipalité, financés par un investisseur privé, et malgré
une étude de marché favorable,
les Bateliers n'ont jamais trouvé leur rythme de croisière.
L'HÔTELLERIE n° 2575 Hebdo 20 Août 1998
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