Après s'être installé au Japon il y a dix ans, le groupe Flo vient de signer un accord de partenariat avec le groupe hôtelier chinois Jin Hui stipulant l'implantation d'une trentaine de brasseries sur le territoire chinois d'ici dix ans.
«La première brasserie Flo en Chine ouvrira au plus tard le 31 mars 1999 à Pékin»,
précise François Dapremont, directeur du développement international du groupe. Un
nouveau challenge pour le groupe de Jean-Paul Bucher qui s'inscrit dans le cadre de son
développement à l'international qui s'accélère depuis quelques années. En effet, le
groupe est déjà présent depuis de nombreuses années en Espagne avec une brasserie Flo
à Barcelone et au Japon où Flo Prestige est implanté avec 35 boutiques et où
l'activité brasserie compte quatre enseignes Flo, La Coupole et Bofinger. Par ailleurs,
Jean-Paul Bucher a choisi il y a quelques temps de poursuivre cette politique
d'implantation de ses marques à l'international en s'installant sur le territoire
britannique avec les Café Flo, ainsi qu'en Turquie avec Hippopotamus.
L'accord de partenariat signé avec les Chinois a eu lieu le 3 juillet dernier. Il s'agit
d'un contrat de «joint-venture» d'une durée de quinze ans qui lie l'entreprise
française, par le biais de sa filiale Flo Asia, à la société chinoise Jin Hui qui
gère une quinzaine d'hôtels à Pékin dont le Jianguo, très apprécié de la part des
Occidentaux, notamment grâce à son restaurant français. Cette joint-venture est
contrôlée par le groupe Flo Asia dont la représentation reste majoritaire à hauteur de
60% avec l'entreprise Jacques Rougier, la société Jin Hui détenant 40%. Elle vise la
création de la première brasserie Flo à Pékin dont la capacité d'accueil est
évaluée à 200 places. L'investissement global de l'opération représente un
investissement de 12 millions de francs. D'ici l'ouverture prévue au plus tard le 31 mars
99, le groupe a l'intention d'envoyer des chefs et des responsables français en Chine, de
faire venir des Chinois dans les brasseries françaises afin de les former. «Le
directeur général de Flo Pékin sera français, souligne François Dapremont. Son
rôle sera double puisqu'il aura à la fois la responsabilité d'une exploitation et le
développement d'une nouvelle entité dans un pays en pleine expansion». Le
développement prévu à ce jour concerne une trentaine de brasseries sur l'ensemble de la
Chine. Il s'effectuera en franchise sur une période de dix ans.
«Nous souhaitons faire connaître aux Chinois le mot «brasserie», ce qu'est le
rapport qualité/prix et que l'on peut vendre de la cuisine française à moindre coût,
explique François Dapremont. En Chine, la restauration française est encore peu
développée, à l'exception de Maxim's et de la restauration des grands hôtels dont les
prix restent élevés. Pourtant, le marché chinois est en pleine expansion avec un taux
de croissance de l'ordre de 7 à 10 % depuis dix ans. C'est un marché très porteur et
très dynamique sur les cinquante ans à venir, fait remarquer le responsable du
développement international. Etant introduit au Japon, il nous semblait incontournable
de continuer notre percée sur le continent asiatique et notamment la Chine. Nous avons
également des contacts avec Taiwan et Singapour».
Et le groupe a de grandes ambitions. Coté à la Bourse de Paris depuis quelques mois, les
responsables prospectent également deux autres grands marchés internationaux, l'Europe
jusqu'au Sud du bassin méditerranéen et l'Amérique du Sud. «En Europe, nous nous
intéressons plus particulièrement en ce moment au Portugal, l'Espagne, l'Italie, la
Pologne, le Maroc et le Liban. Quant à l'Amérique du Sud, nous privilégions le Chili et
l'Argentine où la culture française est déjà bien implantée». De belles
perspectives pour l'année 1999.
B. Thiault
bthiault@lhotellerie-restauration.fr
Jean-Paul Bucher vient de signer à Pékin un contrat pour l'ouverture d'une
trentaine de brasseries Flo en Chine.
L'HÔTELLERIE n° 2575 Hebdo 20 Août 1998
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