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Vezac

Le Coquelicot s'ouvre à la gastronomie

L'ancien restaurant des Coquelicots cède la place à une nouvelle auberge dans ce gros bourg. Un Anglais et un Français sont à la tête de l'établissement.

Ni révolte, ni révolution, mais l'événement est important pour la petite ville de Vezac, à deux pas de Beynac, au coeur de la Dordogne. Les Coquelicots ont rouvert leurs portes, après six mois de fermeture, et le départ de leur ancien propriétaire, qui en avait fait une pizzeria, pour laisser la place à une enseigne toute neuve marquée à l'Auberge du Point de Vue. Un choix patronymique bien senti, lorsque l'on découvre dans le lointain, la vision du château de Beynac. Mais le bouleversement vient surtout des cuisines. Le Breton Pascal Gesnouin y a pris position après avoir tenu pendant quatre ans celles d'un autre établissement en Dordogne, le Tournepique de Castelnaud-la-Chapelle. Un lieu où se sont affinées ses compétences, après qu'il les ait exercées chez Lasserre et au Sofitel Bourbon à Paris. Plus vaste que son précédent établissement puisqu'elle peut accueillir 80 convives en deux salles et autant en terrasse, l'Auberge du Point de Vue veut bien évidemment développer une clientèle différente de celle de son prédécesseur.

Entre recettes et produits

Le restaurant proposera des menus de 60 à 140 F. Parmi les spécialités signées Pascal Gesnouin, qui affirme utiliser les produits du cru, et réaliser une cuisine à «99% maison», on peut noter un Osso buco de lotte, un Bavarois de chou-fleur aux langoustines et un inévitable Magret de canard mais aux morilles. L'autre événement tient au repreneur de l'affaire, Darry Marshall, un Anglais, amoureux de la France et de sa gastronomie, qui a fait de l'ex-pizzeria tenue en nom propre une SARL. Trouvant un outil en bon état, il n'a eu que peu d'investissements à effectuer, hormis les aménagements extérieurs. Pour faire connaître son établissement, il compte sur le bouche à oreille, la presse locale et le savoir cuisiner de son chef. La nouvelle équipe qui compte quatre personnes a l'ambition de refaire de l'Auberge (qui ne comprend pas de chambres) un succès comme le fut le Tournepique. Pour y faire venir le client en foule, des thèmes originaux seront développés lors de soirées ludiques, avec accompagnement musical et spécialités diverses venues d'ailleurs.

AMPco


L'HÔTELLERIE n° 2572 Hebdo 30 Juillet 1998

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