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Excellents résultats pour Interbrew

L'avenir vers les «pays émergents»

Le président d'Interbrew, le baron Paul de Keersmaeker, a choisi l'un des deux berceaux du groupe, la brasserie de Jupille dans la banlieue de Liège, pour annoncer d'excellents résultats 1997.

Le bénéfice net a progressé de 31,2% à 860 MF environ pour une production mondiale (rappelons que le groupe consolide désormais l'activité de la brasserie canadienne Labatt sur l'ensemble du continent américain) de 34,7 millions d'hectolitres et un chiffre d'affaires de 17,8 Mrd F. La marge brute d'autofinancement augmente de près de 20% pour atteindre 2,96 Mrd F.
La stratégie d'Interbrew, a précisé le président, se résume en trois points : premier point, un recentrage sur la bière et désinvestissements en conséquence (vente des eaux et soft drinks Chaudfontaines en Belgique) ; second point, des investissements au contraire dans les zones à fort potentiel de croissance, c'est-à-dire l'Europe de l'Est, l'Amérique Latine et la Chine ; troisième point, une recherche systématique de diminution des coûts de production et travail de fond sur les marques dans les «vieux marchés» en régression ou en stagnation comme la Belgique, les Pays-Bas et la France, singulièrement à la traîne.
La brasserie de Jupille, la plus productive du groupe, est sans doute l'exemple industriel dans le domaine de la réduction des coûts. Dans le domaine des marques, le directeur général pour l'Europe, l'Afrique et l'Asie, Johnny Thys, met particulièrement en avant la réussite de Stella Artois, y compris en France, mais aussi dans les pays émergents d'Europe de l'Est. La Belgique et le Canada ont encore contribué à 72% du résultat. Interbrew est solide numéro deux aux Pays-Bas, sans y attendre de miracles. Mais Interbrew ne parvient pas en France à rattraper son retard sur Kronenbourg et Heineken en dépit du succès des spécialités Leffe et Hoegaarden. Les dernières acquisitions de Heineken en France sont un sujet de préoccupation pour le numéro trois qui n'a guère l'habitude de se trouver en situation de lointain challenger. Le successeur de Christophe Navarre en France, Tony Desmet, aura pour tâche de lutter contre ses coriaces adversaires sur un marché français dans l'ensemble décevant.

Baisse de la consommation de bière en Europe

Sauf été exceptionnel, le groupe s'attend à court terme à une baisse de la consommation de bière de l'ordre de 2% en Europe occidentale. La pression sur les prix, la lutte au couteau dans la grande distribution comme dans les réseaux CHR vont s'accentuer. C'est dire que les concentrations ne sont pas achevées. Sans provoquer les événements, Interbrew y prendra sa part en recherchant des alliances «sur une base amicale», a précisé le président. Quant à l'environnement de son développement européen, Interbrew s'inquiète des positions prises par la Commission européenne à l'encontre des contrats d'obligation supposés entraver le développement de la concurrence. Un débat animé est attendu cet été sur ce sujet. Axel Cogels, vice-président corporate affaires du groupe fait observer que dans les pays où ce système a été brutalement interdit, la concentration a été encore plus rapide qu'ailleurs au grand dam des bistrotiers comme des consommateurs.

A. Simoneau
asimoneau@lhotellerie-restauration.fr


Malgré d'excellents résultats avec Hoegaarden, le marché français reste, à la traîne.


L'HÔTELLERIE n° 2572 Hebdo 30 Juillet 1998

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