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Restauration

Au Bureau à Lille

Le faux plafond tombe sur les clients

En plein 14 juillet vers 13 h 30 le faux plafond du pub restaurant «Au Bureau» de la rue de Béthune à Lille s'est effondré sur les clients. Trois éléments ont permis d'éviter une véritable catastrophe. D'abord, l'affluence était modérée, une vingtaine de personnes, selon les témoins. Ensuite, le bruit préliminaire, un craquement puissant, a fait fuir la majorité des clients. Enfin le mobilier du restaurant a en partie arrêté la chute du lourd faux plafond. C'est ce qui a sauvé la vie d'une petite fille de vingt mois sortie des décombres avec une fracture à la main. La rue de Béthune, l'une des rues piétonnières les plus animées de Lille, a du être isolée. Un 14 juillet, cela fait désordre. On ne déplore que des blessés légers dont des membres du personnel. Serge Dedecker, fondateur des Au Bureau, première chaîne du genre en franchise en France, a des frissons rétrospectifs en pensant à la Coupe du Monde : «Nous aurions eu vingt morts. C'est une chance énorme d'avoir si peu de victimes. Mais cette affaire est une sévère contre publicité, une atteinte à notre image de marque». Sur les causes de l'accident, il est clair : «Nous avons été assignés par nos voisins à effectuer des travaux d'insonorisation supplémentaire. Notre installateur a réalisé ces travaux et implanté un second faux plafond au-dessous. Il ne s'est pas assuré de la résistance du montage. A chacun son métier, je suis franchiseur de bistrots et non architecte». Bien assuré y compris en perte d'exploitation, l'établissement n'aura pas trop à souffrir sur le plan économique du sinistre. Il rouvrira avant fin août, promet le patron. Serge Dedecker souhaite poursuivre sa collaboration avec les mêmes équipes techniques, dont il met néanmoins en cause la responsabilité, et qui supporteront une forte pression sur la garantie de sécurité. A bon entendeur...
Cela rend le métier d'agencement de bistrots et restaurants encore plus difficile. Pour réaliser des investissements dans la restauration, indique un familier de ce marché, il faut travailler souvent de nuit, au plus vite, au meilleur prix et garantir la sécurité. Seuls les meilleurs résisteront.

A.Simoneau
asimoneau@lhotellerie-restauration.fr


L'HÔTELLERIE n° 2571 Hebdo 23 Juillet 1998

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