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Office de tourisme de Paris

L'atout de la Coupe du Monde

L'Office de tourisme associé à la Mairie de Paris s'est mobilisé à l'occasion du Mondial. Objectif visé : montrer la Capitale sous son meilleur jour en terme d'hospitalité.

Paris n'éprouve guère, en général, de difficultés à conquérir le coeur des visiteurs étrangers. Qui plus est entre la mi-juin et la mi-juillet, période durant laquelle elle reçoit habituellement plus d'1,2 million de séjours. Reste qu'à l'occasion d'événement médiatique comme le Mondial, il arrive assez souvent que l'on observe une certaine désaffection des touristes traditionnels. Conscient de ce risque, l'Office de tourisme (OT) associé à la Mairie de Paris, n'a évidemment pas choisi de rester les deux pieds dans le même sabot. Il s'est très tôt mobilisé afin d'une part d'éviter tout dérapage et d'autre part de profiter de l'aubaine pour séduire le monde entier. «Nous avons compris que l'enjeu pour Paris se situait bien au-delà de la Coupe de Monde et de ses 350.000 séjours. En fait, nous savions qu'il était impératif que nous nous montrions sous notre meilleur jour en terme d'hospitalité», confie Christian Mantéi, directeur général de l'OT de Paris. Et pour se faire, l'organisme et la Ville ont mis en place un véritable arsenal de mesures. Tout a été entrepris afin d'accueillir au mieux les publics spécifiques (journalistes, supporters, sponsors...). Pour toute information sportive, touristique ou pratique, quinze kiosques info ont ainsi été installés aux endroits «névralgiques» de la capitale. «Dans ces lieux, ouverts de 9 heures à 20 heures, vous pouvez obtenir des réponses à vos questions en six langues différentes», précise le patron de l'OT de Paris. Un service téléphonique assurant des traductions dans un nombre identique de langues a également été mis sur pied à l'Office même et ce jusqu'à minuit.

Chouchouter la presse

Parallèlement, un guide officiel, baptisé «Paris à l'heure de la Coupe du Monde», a été édité en collaboration avec le Figaro. Programme des matches, plan de métro, adresses utiles, planning des animations..., l'ouvrage regorge d'indications utiles.
Autre fait important : l'Office de tourisme a particulièrement chouchouté la presse. L'occasion fait bien sûr le larron. Ayant près de 13.000 journalistes sous la main, il aurait été dommage de ne pas chercher à tirer bénéfice de cette manne. D'autant plus d'ailleurs que la plupart de ces correspondants étrangers désiraient aussi, hormis assister aux rencontres, dénicher des sujets originaux sur l'Hexagone. «Nous avons donc dépêché 12 personnes de l'Office au centre d'information des médias», explique Christian Mantéi. Et d'ajouter, «sans oublier également l'organisation d'un dispositif personnalisé pour la presse dans nos bureaux sur les Champs-Elysées. Cela nous a permis avant le 1er juillet de satisfaire les demandes d'environ 150 journalistes».
Des initiatives intelligentes qui devraient porter leurs fruits au cours des prochains mois en séduisant bon nombre de prescripteurs potentiels. Sachant qu'en outre grâce à l'aide d'entreprises privées et publiques, Paris aura vécu une Coupe du Monde de football extrêmement animées (cf. Paris en fête).

Main dans la main avec les hôteliers

Occupé par la mise en place de ce plan de «bataille» pour améliorer l'image de la Ville Lumière, l'Office de tourisme n'en a pas pour autant négligé les professionnels du tourisme étrangers comme parisiens. Afin d'ailleurs de rassurer l'opinion générale quant à la politique tarifaire des hébergeurs, l'organisme a travaillé main dans la main notamment avec les hôteliers.
«Ensemble, nous avons établi un petit observatoire des prix. Cela a permis à l'occasion de la conférence de presse donnée par Jean Tibéri, maire de Paris, de répondre aux attaques de certains médias qui affirmaient que les tarifs hôteliers allaient exploser», avoue le directeur de l'OT de Paris. Et de conclure, «au final, il n'y aura pas eu de dérapage notoire (+10% à +15%)». A noter également qu'une centrale de réservations de dernière minute a été constituée au sein de l'OT réalisant entre 250 et 300 résas par jour dans des hôtels deux et trois étoiles. Enfin, l'Office de tourisme s'est astreint via Info Fax (hebdomadaire) à renseigner bon nombre d'agents de voyages, de compagnies aériennes, les bureaux de Maison de la France à l'étranger... sur ce qui se passe dans la capitale en dehors du rendez-vous des fans du ballon rond.
Des mesures menées tambour battant qui devraient au bout du compte permettre de limiter les désaffections à 10% des séjours comptabilisés habituellement entre la mi-juin et la mi-juillet.

C. Cosson
ccosson@lhotellerie-restauration.fr


Le défilé des géants a permis au monde entier de découvrir Paris sous ses plus beaux angles.

Les fournisseurs sur le terrain

LES AMBASSADES LAVAZZA

Comme sur l'ensemble des autres villes accueillant la Coupe du Monde, Paris a eu aussi ses ambassadeurs Lavazza. En effet, à l'occasion de chacun des matches se déroulant au Parc des Princes (et à Saint-Denis), un établissement s'est habillé aux couleurs de la marque Lavazza, café officiel de la Coupe du Monde 98. Une PLV qui a inclus un jeu de grattage et divers objets publicitaires. Les établissements sélectionnés : Le Pirada, rue de Lappe. Le Carolus, bd de Clichy. Le Chesterfield Café, rue de la Boétie. Le Café des Phares, place de la Bastille. Sir Winston, rue d'Iena. Le Bataclan, bd Voltaire. Le Black Bear, rue Montmartre. Les Mousquetaires, av. du Maine. Le Serail, rue Sedaine. Le Dépanneur, rue Fontaine. Cité A, rue Oberkampf. Le Pub St-Germain, rue de l'ancienne Comédie. Les Cascades, av. des Champs-Elysées. Boca Chica, rue de Charonne. MCM Café, bd de Clichy.


Ambiance chaleureuse dans les «Ambassades Lavazza» de la Capitale.

UNE PLACE EN DEMI-FINALE AVEC BUD

Le leader mondial de la bière a associé une douzaine d'établissements parisiens, dont les 3 Obus à deux pas du Parc des Prince, à une opération permettant à la clientèle de gagner une place en demi-finale. Plusieurs questions étaient affichées dans les établissements. Au consommateur de renvoyer ses réponses par courrier. Il devait aussi, par exemple, trouver trois slogans qui allient Bud au café fréquenté. Sympa.


Bud, sponsor officiel de la Coupe du Monde dans le monde (hors loi Evin) a toutefois permis de faire gagner des places en demi-finale dans les cafés de la Capitale.

BALLONS GAGNANTS

RICHARD ET VERNHES

Pendant toute la du-rée de la Coupe du Monde, les sociétés Richard et Vernhes ont proposé à leur clientèle parisienne une promotion à partir de deux cuvées spécialement élaborées pour saluer l'événement : gamay, vin de pays des coteaux de l'Ardèche, et sauvignon, vin de pays d'Oc. Pour toute commande de 48 litres de ces vins, 12 litres ont été offerts ainsi qu'un kit promotionnel incluant une affiche et 480 tickets à gratter, les «Ballons gagnants». Des tickets en forme de ballon, utilisables en sous-bocks, avec, au dos, un terrain de foot et à la place des buts, des zones à gratter. Si le mot but apparaissait de chaque côté, au patron de l'établissement d'offrir, par exemple, un verre de vin gratuit. Les 12 litres offerts couvrant largement les 96 tickets gagnants. Sympa à table.

 
Le ticket Ballons gagnants, en forme de ballon de foot.

 


DES KIOSQUES COUPE DU MONDE ONT ÉTÉ MIS EN PLACE DANS LA CAPITALE

Paris en fête !

Quelques animations sélectionnées au hasard :

* 9 juin : La fête du football
* 9 juin-10 juillet : Les Grands Boulevards se transforment en Boulevards du Monde
* 9 juin-15 juillet : Exposition d'un gigantesque bouquet de fleurs (16 m de haut x 8 m de large) devant la façade de l'Hôtel de Ville
* 1er juillet : Fête brésilienne au Parc des Princes
* 10 juillet :
- Concert des trois ténors (Carreras, Domingo, Pavarotti)
au Champ-de-Mars.
- Adidas Football Parc au Trocadéro
* 1er au 5 juillet : Coupe du Monde des banlieues
* 6 juillet : Africolor l'été
* 12 juillet :
- Défilé Yves Saint-Laurent
- Nikepark à La Défense

LE GRAND STADE DE SAINT-DENIS attire les touristes

Non, la Coupe du Monde n'aura pas été le mois de juin du siècle pour Saint-Denis et le département. Mais, selon les professionnels du tourisme, le Mondial n'était qu'un début. Le Stade de France ouvre de nombreux horizons, y compris sur le plan touristique.

La Coupe du Monde 98 terminée, l'heure est aux bilans. A Saint-Denis, le président de l'Office de tourisme, Francis Dubrac, pose les premiers chiffres. Ainsi, «23.000 personnes, soit 350% de plus que l'année dernière» ont été accueillies par ses équipes en juin, dont 21% d'étrangers. La clientèle de groupe a augmenté de 20% sur l'ensemble du premier semestre avec un pic de 41% pour juin. Si la nécropole des rois de France a quelque peu été boudée par les supporters du ballon rond pendant la Coupe (-8% par rapport à juin 97), les animations organisées dans la ville ont rattrapé le score. Pas loin de 100.000 personnes étaient dans les rues de Saint-Denis pour la Carnavalcade, 15.000 autres ont applaudi le spectacle de Découflé et ils étaient 10.000 à découvrir le Village du Monde les jours de match. «A cela, il faut ajouter les animations créées en partenariat avec les clubs de supporters en centre-ville», se félicite Francis Dubrac. Les Ecossais, les Hollandais et les Danois ont en effet démontré qu'on pouvait faire la fête autour du foot sans rixe, ni casse. Du côté des hôteliers, le taux d'occupation a été de 91% pendant les quatre premiers matchs, de 82% les autres jours de match pour retomber à 80% le reste du temps.

A l'échelon départemental, le président du CTD, Jean-Pierre Heinen, note avec satisfaction une «relative stabilité» des prix pratiqués par les hôteliers, dont les tarifs ont été relevés de 10% en moyenne en Seine-Saint-Denis. Avec un taux d'occupation plus bas que sur Saint-Denis, 70% pendant les deux premières semaines du Mondial, l'emplacement des hôtels a également joué sur leur fréquentation. Les hôtels proches de Paris sont en progression par rapport à juin 97 tandis que les plus éloignés sont en baisse. Monsieur Heinen parle également d'une baisse significative dans les 4 étoiles de Roissy pour la même période.

Les CHR espéraient-ils le mois de juin du siècle ? Une enquête réalisée par le département en avril dernier dégageait des opinions partagées. Si 40% d'entre eux s'attendaient à des retombées positives, 47% n'en attendaient aucune retombée.

Pour la ville de Saint-Denis, comme le département et la région, le Coupe du Monde est désormais considérée comme le point de départ d'une nouvelle politique en matière de tourisme. «La Coupe est un énorme investissement médiatique et les résultats se feront sentir à l'automne mais surtout en 1999», estime un responsable local. Tout le monde s'accorde pour dire que le Nord de l'Ile de France a réussi le pari de l'accueil, ce qui n'était pas gagné d'avance.

L'autre aspect positif qui ressort de l'événement, c'est l'attirance des touristes pour le Grand Stade. De nombreux Franciliens viennent aux abords du stade uniquement pour le photographier. Toutes générations confondues.

Il est vrai que le stade bénéficie d'une architecture ouverte sur la ville. Clairvoyant, Jean-Charles Dupin, directeur des animations permanentes du Stade de France, a d'ailleurs mis en place, depuis plusieurs mois, trois produits destinés aux individuels et aux groupes. Un guide vous entraîne notamment dans les «coulisses du stade» pendant 1 h 30, du bord de la pelouse aux vestiaires des joueurs. La formule existe déjà à Londres et attire quelque 200.000 visiteurs/an. «Je crois que nous pourrions atteindre les 300.000 visiteurs», confie volontiers aujourd'hui Monsieur Dupin. Des discussions ont lieu, actuellement, avec les loueurs de voitures, pour inclure la visite du stade dans les formules proposées par les hôtels haut de gamme de la Capitale. Une mane à laquelle ne s'attendaient pas les professionnels dyonisiens, même s'ils tablaient déjà sur les manifestations qui se dérouleront sur le site. Le programme en juillet, le concert des Rollings Stones, en septembre, les trois concerts de Johnny Hallyday suivis par de nombreuses manifestations sportives dont un match du Tournoi des V Nations et le quart de finale de la Coupe du Monde de Rugby en octobre 1999.

L'après-Coupe du Monde pour Saint-Denis s'inscrit donc dans le sillage du Stade de France. La question qui peut apparaître dès lors porte sur le niveau de l'équipement hôtelier. Si celui-ci est récent, avec des infrastructures qui ont en moyenne cinq ans sur l'ensemble du bassin de Saint-Denis, les deux étoiles composent l'essentiel de l'offre. «Un bel hôtel haut de gamme serait sans doute complémentaire», admet d'ailleurs Monsieur Dupin.

S. Soubes


L'HÔTELLERIE n° 2570 Hebdo 16 Juillet 1998

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