Selon les résultats provisoires sur l'année 1997 de la 21ème édition de «L'Industrie
Hôtelière Française», étude menée par le cabinet KPMG Fiduciaire de France/Axe
Consultants auprès de 1.247 hôtels (93.529 chambres), le secteur de l'hôtellerie
française a enregistré une nette reprise de son activité l'an passé. Les chiffres
parlent d'ailleurs d'eux-mêmes. En terme de taux d'occupation moyens, les performances
ont de fait atteint des seuils élevés. Ainsi, à l'exception du segment «3 étoiles
province», toutes les moyennes ont franchi la barre des 60% (tableau 3).
La palme d'or revient une fois encore à l'hôtellerie quatre étoiles, qui a affiché des
hausses comprises entre 5 et 8 points. La moyenne nationale des «quatre étoiles
supérieur» (établissements de prestige et de caractère) franchit ainsi la barre des
65%, soit 11,2% de mieux qu'au cours de l'exercice 1996. Quant à celle des hôtels
«quatre étoiles standard» (produit bien positionné sur le haut de gamme mais plus
standardisé), elle s'élève à 70,7% contre 63,6% un an plus tôt. A noter que dans ces
deux segments, ce sont bien évidemment les unités de la région Ile-de-France (IDF) qui
ont réalisé les plus belles croissances.
Il n'en demeure pas moins vrai parallèlement que l'amélioration des taux d'occupation a
également bénéficié aux autres catégories d'hôtels. Les augmentations sont certes un
peu plus limitées du 0/1 étoile au 3 étoiles, mais elles existent bel et bien
néanmoins : +5,9% en moyenne pour les trois étoiles, +3,3% pour les deux étoiles et
+2,9% pour les 0/1 étoile.
L'étude de KPMG Fiduciaire de France/Axe Consultants met toutefois un bémol à cette
reprise en constatant que la situation reste assez mitigée pour les établissements deux
et trois étoiles de province, dont les scores tournent aux environs de 60% en 1997. Le
cabinet note en outre, qu'à l'exception de la famille des trois étoiles, les hôtels
d'IDF ont connu des hausses plus sensibles que leurs homologues provinciaux.
Par ailleurs, les prix moyens par chambre louée (incluant uniquement le chiffre
d'affaires hébergement H.T, service compris) ont eux aussi enregistré des évolutions
assez diverses selon les catégories et les zones géographiques observées. Concernant
les «quatre étoiles supérieur» de la région parisienne, les prix moyens chambres ont
grimpé de près de 7% à 2.050 FF. Ceci s'explique en grande partie par la dynamique de
marché favorable en 1997 qui a permis aux professionnels de mieux négocier leurs prix.
La conjoncture s'est également avérée positive pour les «quatre étoiles standard»
avec une montée en puissance du prix moyen chambre de l'ordre de 2% à 3,5% suivant les
sites géographiques.
En revanche, du côté des catégories inférieures, l'hôtellerie d'IDF a connu en
1997 une légère érosion de ses performances (-1,3% en 0/1 étoile; -0,4% en 2 étoiles)
voire une chute plus prononcée en 3 étoiles (-3,7%). Sur le segment 0/1 étoile,
l'analyse des prix moyens durant les trois dernières années montre une quasi stabilité.
Ce qui reflète la régularité des
politiques tarifaires appliquées par les chaînes de ce secteur.
Au final, l'analyse du Revenu moyen par chambre disponible (prix moyen par chambre louée
x taux d'occupation), révèle une amélioration dans toutes les catégories d'hôtels
indiquant ainsi que les quelques fléchissements au niveau des prix moyens chambre ont
été compensés par la croissance de la fréquentation. La hausse du Revpar a profité en
particulier aux segments «quatre étoile supérieur et standard» : +13,9% et +16,3%.
KPMG Fiduciaire de France/Axe Consultants estime que
cette tendance positive traduit toutefois en bonne partie un effet de rattrapage, après
la crise hôtelière du début des années 1990 qui avait particulièrement affecté ces
catégories de luxe.
Compte tenu des bons résultats observés sur les premiers mois 1998 et des perspectives
favorables de croissance de l'activité économique et touristique en France à moyen
terme, l'année 1998 devrait consolider voire améliorer les scores constatés en 1997.
L'analyse du Revenu moyen par chambre disponible révèle une amélioration dans toutes
les catégories d'hôtels.
Sur le segment 0/1 étoile, l'analyse des prix moyens durant les trois dernières
années montre
une quasi stabilité.
L'HÔTELLERIE n° 2570 Hebdo 16 Juillet 1998